Constantinople: "La paix de Dieu et la paix sur la terre", mère et fille

Témoignage pour la paix du patriarche Bartholomaios Ier

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CITE DU VATICAN, Dimanche 27 janvier 2002 (ZENIT.org) – « La paix de Dieu et la paix sur la terre ont entre elles une relation de mère et de fille », affirme le patriarche de Constantinople.

Voici une traduction de l´italien du témoignage pour la paix du patriarche oecuménique Bartholomaios Ier, le 24 janvier au matin, à Assise, lors de la Journée de prière des religions pour la paix dans le monde. Le patriarche parlait en grec. Sept fois, il prononçait le nom de la paix: « Eirènè ».

« La vraie paix vient de Dieu » (Saint Jean Chrysostome, P.G. 61, 14).

La paix de Dieu et la paix sur la terre ont entre elles une relation de mère et de fille.

Notre Seigneur Jésus-Christ, « Prince de la paix », selon le prophète Isaïe (9,6), même s´il n´a pas distingué la paix de Dieu et la paix du monde (cf. Jn 14, 27), a appelé bienheureux les artisans de paix en promettant: « ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9).

La paix de Dieu est offerte à celui qui, réconcilié avec Dieu par Jésus-Christ, manifeste réellement la communion avec lui par l´amour, la vertu, la foi plénière, et la confiance en lui.

La paix de Dieu est la plus parfaite des bénédictions et se présente comme un guide infaillible pour les humains (Basile le Grand, P.G. 30, 305). En tant que telle, elle surpasse toute intelligence (cf. Ph 4, 7) et elle n´a pas de fin (cf. Is 9, 7). « Elle est présente à toute époque étant donné qu´elle est illimitée et infinie » (Basile le Grand, P. G. 30, 513). Il n´existe pas une paix semblable « si auparavant on n´est pas parvenu à la vertu » (Jean Chrysostome, P.G. 62, 73), car c´est le fruit de la grâce qui opère en ceux qui se sont libérés de désirs mauvais et du combat intérieur. Les passions mauvaises créent la perturbation intérieure et lorsqu´elles entraînent la volonté à agir pour être traduites en actes elles créent la guerre extérieure (cf. Jc 4,1).

C´est pourquoi, pour avoir la paix dans le monde, il faut être en paix avec Dieu, avec nous-mêmes et entre nous. La parole du Christ adressée à la ville de Jérusalem « si tu avais compris toi aussi en ce jour le chemin de la paix » (Lc 19, 42), s´adresse également aujourd´hui au monde entier. Nous avons le devoir, surtout maintenant, après l´extermination de victimes et d´horribles holocaustes, de connaître avant tout les présupposés de la paix sur la terre, spirituels, mais aussi économiques et d´autres facteurs. Et ces présupposés sont la justice, le respect du caractère sacré de la personne humaine du prochain, de sa liberté et de sa dignité, la réconciliation, une disposition bienveillante et altruiste envers l´homme, et en général une vie vertueuse selon Dieu, qui inclut aussi la justice, la participation équilibrée de tous aux biens de la terre, de la science, et de la technologie. Afin que ne se répète pas dans nos générations, étendue au niveau mondial, la destruction prédite par le Christ et alors réalisée, d´une seule ville, nous devons nous repentir et revenir à Dieu et connaître et accomplir sa sainte volonté. Alors Dieu, qui n´est pas le Dieu de la guerre et de la bataille, mais le Dieu de la paix, exaucera nos prières et donnera, à nous et au monde, aussi la paix sur la terre. Autrement, si nous persistons dans les passions et le péché, et la méchanceté, et dans les désirs avides, intéressés et individualistes, le bruit des guerres grandira, et le malheur frappera la terre et l´humanité.

Que le Seigneur de la paix nous donne sa paix. Ainsi soit-il ».

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ZENIT Staff

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