« Le cœur s’endurcit quand il n’aime pas. Seigneur, donne-nous un cœur qui sache aimer ! » : c’est le tweet du pape François ce mardi 3 mars 2015.
Le pape a médité à plusieurs reprises sur l’endurcissement du cœur, notamment lors de l’homélie du 9 janvier 2015 : un cœur peut s’endurcir à cause « d’expériences douloureuses » mais aussi à cause de « la fermeture sur soi », a-t-il expliqué : « Faire un monde fermé. Fermé en soi-même, dans sa communauté ou sa paroisse. »
La fermeture peut prendre diverses formes, a-t-il précisé en citant : « l’orgueil, la suffisance, se penser meilleur que les autres, la vanité ».
Déjà lors de la messe du 9 janvier 2014 à Sainte-Marthe, il avait souligné : « Si tu as le cœur endurci, tu ne peux pas aimer et tu penses que l’amour consiste à s’imaginer des choses. Non, l’amour est concret ».
« Demeurer dans l’amour » de Dieu, ce n’est pas « ressentir quelque chose de beau » : « L’amour dont parle Jean n’est pas l’amour des feuilletons télévisés ! Non, c’est autre chose. L’amour chrétien a toujours une qualité : il est concret », a-t-il ajouté : « Jésus lui-même, lorsqu’il parle de l’amour, parle de choses concrètes : donner à manger à ceux qui ont faim, visiter les malades… L’amour est concret. La vie chrétienne est concrète. »
Cette concrétude repose sur deux critères : « Premier critère : aimer avec les œuvres, non pas avec des paroles. (…) Second critère : en amour, il est plus important de donner que de recevoir. Celui qui aime donne. »
Il s’agit finalement de n’avoir ni le cœur « endurci, fermé », ni le cœur « ramolli » par la mondanité : « ce qui est bon c’est le cœur ouvert à la Parole de Dieu », avait indiqué le pape le 17 janvier 2014.