Union des supérieures générales, UISG © Vatican Media

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Vie consacrée féminine : le service, oui, l'esclavage, non, martèle le pape François

Rencontre avec des supérieures générales du monde entier

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« Le service oui, l’esclavage, non », a martelé le pape François devant 850 religieuses supérieures générales du monde entier, qu’il a rencontrées le 10 mai 2019 au Vatican.
La rencontre a eu lieu Salle Paul VI, dans le cadre de l’assemblée plénière de l’Union internationale des supérieures générales (UISG) à Rome.
Le pape a évoqué devant elles la crise des abus sexuels commis par des membres du clergé : « Le problème des abus ne se résout pas en une nuit avec des solution de l’Eglise. Un processus a commencé : hier un autre document est sorti, et ainsi, lentement, nous sommes en train de faire un processus… nous sommes en train d’en prendre conscience, avec tant de honte, mais une honte bénie. »
Mentionnant les abus sexuels commis sur des religieuses – « un problème grave » -, le pape a affirmé qu’il fallait aussi lutter contre « l’abus de pouvoir, l’abus de conscience » et l’abus sur le « service des religieuses » : « s’il vous plaît, le service oui, l’esclavage, non, a-t-il insisté, tu n’es pas devenue religieuse pour être la domestique d’un curé ».
Le pape est revenu sur la Commission d’étude sur le diaconat féminin qu’il a instituée le 2 août 2016, à la demande de l’UISG : « Je remets à la présidente – je lui remets officiellement aujourd’hui – le résultat du peu sur lequel tous (les membres) sont tombés d’accord. J’ai avec moi le rapport de chacun, personnel, qui va un peu au-delà, mais s’arrête à un certain point… le résultat n’est pas grand, mais c’est un pas en avant. »
« Il faut étudier cela, parce que je ne peux pas faire un décret sacramentel sans un fondement théologique, historique », a-t-il précisé : « Certes, il y avait une forme de diaconat féminin au début… la forme de l’ordination n’était pas une formule sacramentelle, c’était pour ainsi dire… comme ce qu’est aujourd’hui la bénédiction abbatiale d’une abbesse. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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