CITE DU VATICAN, vendredi 29 juin 2001 (ZENIT.org) – L´évêque de Rome est le symbole de la communion entre les Eglises, depuis le premier siècle. Pour exprimer cette communion, 36 archevêques métropolites des cinq continents ont reçu aujourd´hui le « pallium » des mains de Jean-Paul II.
C´est traditionnellement le 29 juin, en la fête des saints Pierre et Paul, que le pape remet le pallium aux archevêques métropolites. C´est un symbole de l´autorité sont ils sont revêtus et du lien spécial qui les unit au siège de Pierre. Les palliums sont confectionnés avec de la laine provenant d´agneaux bénis par le pape au mois de janvier, lors de la fête de sainte Agnès (21 janvier). (cf. ZF010123). Le pallium est fait d´un bandeau de laine blanche dont les pans sont ornés de 6 croix de soie noire. Le pape le porte lors des célébrations liturgiques. Une fois confectionnés, et en attendant d´être bénis et remis par le pape aux métropolites, ils sont conservés en la basilique Saint-Pierre dans le coffret placé sous l´autel de la confession.
C´est le cardinal allemand Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui présidait la célébration eucharistique. Il fêtait aujourd´hui ses cinquante ans de sacerdoce et Jean-Paul II avait visiblement souhaité lui témoigner une reconnaissance toute particulière.
Cent cinquante évêques ordonnés récemment et qui participent en ce moment au premier cours de formation organisé par la Congrégation vaticane pour les évêques, à Rome, étaient également présents.
Un véritable déluge s´est abattu sur l´assemblée des fidèles réunis place saint Pierre pour la célébration qui a eu lieu à 18. 30 heures. Les moins prévoyants, qui n´avaient pas de parapluie, tentaient de s´abriter avec les chaises. Les archevêques concélébrants, vêtus d´ornements rouge vif, se protégaient avec des parapluies jaune et blanc (les couleurs du Vatican).
S´adressant aux évêques, Jean-Paul II a déclaré au cours de l´homélie: « Dans les différents membres du corps ecclésial, que vous représentez ici, il y a des espérances et des joies, et les blessures ne manquent certes pas. Je pense à la pauvreté, aux conflits, parfois même aux persécutions. Je pense à la tentation de la sécularisation, de l´indifférence et du matérialisme pratique qui mine la vigueur du témoignage évangélique ».
Le pape a rappelé que l´Eglise a aujourd´hui besoin d´évêques « anxieux de porter la Bonne Nouvelle de l´amour de Dieu à tout être humain », et prêts « si nécessaire, à aller jusqu´au martyre ».
A la fin de l´homélie, Jean-Paul II s´est adressé à la délégation envoyée par le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier, soulignant que catholiques et orthodoxes doivent répondre à « l´intense sentiment de pleine unité entre tous les croyants ». « Comme je voudrais que soit abrégé le temps de la réconciliation et de la communion réciproque! » a-t-il déclaré. Au cours de la célébration le pape a embrassé le chef de la délégation orthodoxe, le métropolite français Jérémie, comme pour manifester encore une fois combien il souhaite cette unité.