À l’occasion de l’inauguration de leur année judiciaire, le pape François a reçu le 31 janvier 2025 les auditeurs et avocats du Tribunal de la Rote romaine.
Il leur a demandé de continuer à simplifier les processus judiciaires concernant les nullités de mariage. Il a souligné néeanmoins la beauté et l’indissolubilité du sacrement de mariage, qui n’est pas une limitation de la liberté, mais « une promesse de Dieu dont la fidélité rend possible celle des êtres humains ».
Faisant référence aux deux motus proprios Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis et Misericors Iesus, publiés en 2014, le pape a encouragé les juges à mieux faire connaître cette réforme pour que les personnes concernées trouvent « la paix » dans leur situation personnelle.

Le doyen de la Rota romaine, Mgr Alejandro Arellano Cedillo salue le pape © Vatican Media
La réforme visait à favoriser « non pas la nullité des mariages, mais la rapidité des procès et une juste simplicité, de sorte que, à cause du retard des décisions judiciaires, le cœur des fidèles qui attendent une clarification de leur statut ne soit pas longtemps opprimé par les ténèbres du doute ». Elle supprimait également la nécessité du « double jugement conforme » et permettait une décision plus rapide dans les cas où la nullité était évidente.
« Contribuer à purifier et à restaurer les relations interpersonnelles »
Devant son auditoire, le pape a souhaité que les évêques diocésains informent plus largement les fidèles sur l’existence et la gratuité de ces procédures. Il a ensuite demandé aux juges de continuer à fournir un travail important de discernement quant à la validité ou non d’un mariage, car l’Église leur confie « une tâche de grande responsabilité, mais surtout de grande beauté : contribuer à purifier et à restaurer les relations interpersonnelles ».
Enfin, ce travail de discernement est important car il « permet aux fidèles de connaître et d’accepter la vérité de leur réalité personnelle ». Et en citant saint Jean-Paul II, le pape François a ajouté : « Toute sentence juste de validité ou de nullité de mariage est une contribution à la culture de l’indissolubilité, que ce soit dans l’Église ou dans le monde » (Discours à la Rote romaine, 29 janvier 2002).