À Jérusalem, les franciscains continuent de prier pour la paix sans relâche

 À Jérusalem, les franciscains continuent de prier pour la paix sans relâche

Terre Sainte : « Rendre nos cœurs ouverts au pardon »

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Les frères mineurs franciscains sont au cœur des conflits en Terre Sainte. Ils continuent malgré tout et sans relâche leur mission dans ce pays éprouvé par la guerre. 

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Ils ont imploré la paix le vendredi 27 octobre, en proposant un chemin de croix à Jérusalem. Jour choisi par le pape François comme jour de jeûne, de prière et de pénitence pour la paix en Terre Sainte.

Ils ont parcouru l’itinéraire traditionnel de la Via Crucis, le long des 14 stations du chemin de croix de la Via Dolorosa, et ont convié à la procession « toutes les sœurs et tous les frères des différentes confessions chrétiennes, ceux qui professent d’autres religions, ainsi que tous ceux qui ont à cœur la cause de la paix dans le monde » rapportent-ils sur Custodia Terrae Sanctae.

Beaucoup d’émotion, confient les frères, car cette procession avait été suspendue au début du conflit. Des fidèles locaux étaient présents et ont participé le soir même à une veillée de prière organisée à l’église Saint-Sauveur de Jérusalem. Cette veillée avait lieu presque simultanément avec l’heure de prière vécue sur la place Saint-Pierre à Rome, avec le pape.

Lors de la veillée, le frère Francesco Patton, custode actuel de Terre Sainte (provincial), a insisté sur le pardon nécessaire à vivre dans ce pays affecté par la haine et la violence : « Je voudrais rappeler les paroles prophétiques de l’Évangile des Béatitudes (Matthieu 5, 1-12) que nous venons de lire, où Jésus propose quelque chose qui va à contre-courant de la mentalité commune : aujourd’hui, ce message radical s’appelle le pardon. Nous nous remémorons les paroles de saint Jean-Paul II : « Il n’y a pas de paix sans justice, et il n’y a pas de justice sans pardon », parce que le pardon est ce qui nous qualifie en tant que chrétiens. Il est toujours nécessaire de parler de pardon, en particulier dans les contextes dominés par la haine et la vengeance, où il est difficile de parvenir à la réconciliation. Demandons au Seigneur de rendre nos cœurs ouverts au pardon, semence de paix, de semer par notre prière cette graine également dans le cœur des personnes qui vivent sur cette terre déchirée, et de ceux qui ont le pouvoir de prendre des décisions qui affectent la vie des autres. »

Les frères ont pu revenir à Gethsémani

La présence sur les lieux saints, c’est la mission première des frères franciscains de Terre Sainte. Ceux-ci ont récemment pu revenir sur le lieu de Gethsémani et se sont adaptés aux besoins organisationnels liés aux conflits. Ils ont retrouvé le goût de leur « première mission » : « être présents dans les lieux saints, prier dans les lieux saints, garder les lieux saints, indépendamment des circonstances et de la présence de pèlerins » selon Custodia Terrae Sanctae.

Notons que les frères mineurs ont aussi soutenu le 4 novembre dernier l’initiative des jeunes du lycée Terra Sancta à Jérusalem, qui organisaient un moment de prière et de réflexion pour la paix. Ils demandaient le don de la paix à Dieu, mais aussi aux gouvernants. La paix pour leur terre, pour leurs camarades sous les bombes et pour tous ceux qui ont le droit d’espérer en l’avenir. « Dans un avenir proche, a ajouté le frère Francesco Patton, et dans une société aussi difficile que celle du Moyen-Orient, les jeunes devront être des personnes qui, elles aussi, feront le choix de la paix dans leur vie. » 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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