Benoît XV © Wikimedia Commons

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L’autre pape Benoît, et saint Joseph: Benoît XV

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Catéchèse sur « saint Joseph patron de la bonne mort »

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« Le pape Benoît XV, il y a un siècle, écrivait que « par Joseph, nous allons directement à Marie, et par Marie à l’origine de toute sainteté, qui est Jésus » »: le pape François a cité le pape qui a inspiré son nom à Benoît XVI: le pape Benoît XV, le pape qui s’est opposé vigoureusement contre la Première guerre mondiale.

Giacomo della Chiesa, était né à Gênes (royaume de Sardaigne) le 21 novembre 1854 et il est mort à Rome le 22 janvier 1922 . Sous le nom de Benoît XV, il a été le 258e pape, du 3 septembre 1914 à sa mort, il y a cent ans cette année.

Le pape François a développé cette pensée de Benoît XV: « Aussi bien Joseph que Marie nous aident à aller à Jésus. »

Il a ajouté cette autre recommandation de Benoît XV qui invite à prier saint Joseph pour les mourants: « Et encourageant les pratiques pieuses en l’honneur de saint Joseph, il en recommande une en particulier, et disait ceci : « Puisqu’il est considéré à juste titre comme le protecteur le plus efficace des mourants, ayant expiré avec l’assistance de Jésus et de Marie, il sera du ressort des saints pasteurs d’inculquer et de favoriser […] les pieuses associations qui ont été instituées pour implorer Joseph en faveur des mourants, comme celles « de la Bonne Mort », du « Transit de Saint Joseph » et « pour les Agonisants » ». (Motu proprio Bonum sane, 25 juillet 1920) : c’étaient les associations de l’époque. »

Benoît XV a inspiré à Benoît XVI de prendre ce nom, en souvenir de son engagement pour la paix.

En 1917 en effet, dans l’exhortation apostolique « Dès le début », il disait : « Prêtez donc l’oreille à Notre prière, accueillez l’invitation paternelle que Nous vous adressons au nom du divin Rédempteur, Prince de la Paix. Réfléchissez à votre très grave responsabilité devant Dieu et devant les hommes; de vos résolutions dépendent le repos et la joie d’innombrables familles, la vie de milliers de jeunes gens, la félicité en un mot des peuples, auxquels vous avez le devoir absolu d’en procurer le bienfait. Que le Seigneur vous inspire des décisions conformes à sa très sainte volonté. Fasse le Ciel, qu’en méritant les applaudissements de vos contemporains, vous vous assuriez aussi, auprès des générations futures, le beau nom de pacificateurs. »

Le cardinal Giacomo della Chiesa avait été élu pape au moment où éclatait cette guerre qu’il qualifiera de « boucherie inutile ». Diplomate de formation, aguerri au sein de la Secrétairerie d’État et en Pologne, Benoît XV avait une grande lucidité sur la situation.

Dans sa première exhortation apostolique, « Ubi Primum», du 8 septembre 1914 (en italien), il avait déjà appelé les belligérants à déposer les armes, en vain. Et « il n’allait pas ensuite ménager ses efforts pour ramener la paix », commente la même source.

Le 28 juillet 1915, il publiait une exhortation apostolique invitant les belligérants à déposer les armes.

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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