Père Zollner et père Lombardi © Vatican Media

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Protection des mineurs : un « changement général bien visible », par le p. Zollner

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Un an après la réunion pour la protection des mineurs dans l’Église

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Un an après la réunion pour la protection des mineurs dans l’Église, convoquée par le pape François en février 2019, le p. Zollner affirme qu’« il y a un certain changement général bien visible », « dans les efforts de nombreuses Conférences épiscopales pour faire en sorte que le message du pape soit … mis en œuvre: à savoir écouter les victimes, rendre justice et s’engager dans la prévention des abus ».

Le p. Hans Zollner, membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs et président du Centre pour la protection des mineurs de l’Université pontificale grégorienne, a parlé des actions et des décisions concrètes qui ont été prises au cours de l’année dans une interview à Vatican News en allemand ce 20 février 2020.

Le p. Zollner rappelle que neuf nouvelles lois sont entrées en vigueur en 2019, dont le Motu proprio « Vos estis lux mundi » (Vous êtes la lumière du monde), qui « introduit certaines normes qui concernent par exemple l’obligation d’ériger un office pour dénoncer les allégations dans chaque diocèse » ainsi que « l’obligation, pour les prêtres et religieux, de signaler les abus ».

Après la réunion de février, note le p. Zollner, « beaucoup d’évêques en rentrant dans leur pays ont parlé de la rencontre qu’ils ont eue avec les victimes: ils ont été très impressionnés et l’ont transmis à leurs confrères ».

Le p. Zollner salue le courage du pape François qui « fait vraiment beaucoup de choses » et qui a décidé, en décembre dernier, « d’abolir l’application du secret pontifical dans le traitement des affaires canoniques au sein de l’Église contre les prêtres ou les clercs qui ont abusé ».

« C’est un pas en avant très fort en matière de transparence, affirme le p. Zollner, et il montre que l’Église ne peut pas être considérée comme une entité en dehors de l’État: elle doit respecter les lois de l’État et doit coopérer avec les autorités lorsqu’elles en ont besoin. » « Et puis, ajoute-t-il, le pape continue: ce voyage n’est pas terminé. Il y aura bientôt d’autres étapes visibles, préparées tout au long de l’année. »

En abordant la question de la maltraitance des femmes religieuses, le p. Zollner souligne que « la chose la plus importante » est « que les victimes doivent être écoutées et en cela le pape est vraiment un modèle parce qu’il a non seulement rencontré dans le passé, mais il rencontre continuellement des personnes victimes d’abus ».

« Cela devrait être un exemple pour tous les responsables », affirme-t-il. Ces derniers doivent aussi « pouvoir entamer un nouveau dialogue pour savoir ce qui peut être offert en termes d’aide, de thérapie, de soutien ou en essayant de comprendre comment il faut changer les structures de la communauté religieuse, entre les communautés religieuses et entre celles-ci et les institutions diocésaines ».

Le p. Zollner explique aussi que « souvent, les dépendances économiques ou professionnelles font que les religieuses sont facilement la proie des prêtres qui abusent d’elles non seulement sexuellement, mais aussi en termes de travail et de pure dépendance spirituelle ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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