Session inaugurale du Synode sur l'Amazonie, 7 octobre 2019 © Vatican Media

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Amazonie péruvienne: orpaillage, mafias, prostitution, les défis à relever

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Et la contribution des femmes à l’évangélisation

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« Au cinquième jour des travaux du Synode des évêques sur l’Amazonie, un jésuite péruvien revient sur les problématiques dans son pays. Il alerte face à l’emprise des mafias sur certains territoires et salue le rôle des femmes dans l’Église », explique Radio Vatican, à propos d’un entretien réalisé par Hélène Destombes.
Orpaillage, prostitution, mafias
Vatican News précise que le p. Fernando Roca Alcazar enseigne à la faculté catholique de Lima. Il a vécu pendant 15 ans dans la forêt amazonienne. Il a constaté les menaces qui pèsent sur les populations autochtones: la déforestation, le trafic de drogue, l’exploitation minière excessive, l’orpaillage illégal, un fléau « qui touche en particulier le sud du pays et qui a pour conséquence la corruption, la prostitution de femmes d’hommes et d’enfants ».
Le p. Roca Alcazar déplore aussi la présence de mafias là où se développe l’exploitation minière illégale:  elles « sont en train de pénétrer dans des territoires isolés où les peuples ne souhaitent pas avoir de contacts avec la société » mais « ils sont attaqués par ces mafias ».
D’autres formes de ministères
Le p. Roca Alcazar fait partie des pères du synode qui regrettent « le manque de membres de l’Église, de prêtres, de religieuses qui puissent être présents sur tout le territoire ». Mais il reconnaît la présence croissante « de laïcs engagés dans l’Église » et notamment « la présence de plus en plus importante des femmes dans la pastorale ».
Pour lui, « le sujet principal est de réfléchir à la création de nouvelles formes de ministères », parce que « légitimer le travail qui est en train de se faire permettrait encore plus d’efficacité ».
Le jésuite péruvien cite le cas d’épouses de catéchistes amérindiens qui ont demandé à avoir la parole et à participer aux réunions: leur présence « en tant qu’épouses de catéchistes et catholiques »  est une « richesse pour la mission pastorale dans la région ».
Chercher les réponses les meilleures
L’Eglise, estime-t-il, doit être attentive à la fois aux « peuples originaires de la forêt » et aux populations des grandes villes et villages: l’enjeu est d’« une Église plus présente » auprès de chacun, qui accompagne et soutienne ces peuples « dans le domaine de la foi mais également en terme de qualité de vie ».
Il rappelle que le pape a invité à « l’écoute » pendant le synode, de façon à « trouver les réponses les meilleures »: le pape « a insisté toute cette première semaine sur l’importance de l’écoute, le fait de savoir écouter, être patient et garder le silence avant d’apporter des réponses concernant l’Amazonie ».
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Rédaction

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