Synode pour l'Amazonie @ sinodoamazonico.va

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Synode sur l'Amazonie : un synode d'urgence, estime le pape

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Entretien sur l’Europe, les migrants, l’écologie

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Le Synode d’octobre prochain sur l’Amazonie est « un synode d’urgence », estime le pape François dans les pages du média italien La Stampa – Vatican Insider ce 9 août 2019.
Dans cet entretien synthétisé par les médias du Vatican, le pape encourage à sauver l’Europe, un patrimoine qui « ne peut et ne doit pas se dissoudre ». « Le point de départ et de relance sont les valeurs humaines, de la personne humaine, estime-t-il. Avec les valeurs chrétiennes : l’Europe a des racines humaines et chrétiennes, c’est l’histoire qui le raconte. Et quand je dis cela, je ne sépare pas les catholiques, les orthodoxes et les protestants. Les orthodoxes ont un rôle très précieux pour l’Europe. Nous avons tous les mêmes valeurs fondatrices. »
Le pape souhaite que l’Europe redevienne celle du « rêve des pères fondateurs ». Il salue la nomination d’une femme, Ursula von der Leyen, à la tête de la Commission européenne, parce que « les femmes ont la capacité de rapprocher et d’unir ». « L’identité, poursuit-il, est une richesse – culturelle, nationale, historique, artistique – et chaque pays a la sienne, mais elle doit être intégrée avec le dialogue. C’est déterminant : s’ouvrir au dialogue à partir de son identité propre pour recevoir de l’identité des autres quelque chose de plus grand. »
En ce sens, le pape s’inquiète du souverainisme : « C’est une attitude d’isolement. Je suis préoccupé parce qu’on entend des discours qui ressemblent à ceux de Hitler en 1934. ‘Nous d’abord. Nous… nous…’ : ce sont des pensées qui font peur. Le souverainisme est une fermeture. Un pays doit être souverain, mais pas fermé. La souveraineté doit être défendue, mais il faut aussi protéger les relations avec les autres pays, avec la Communauté européenne. Le souverainisme est une exagération qui finit toujours mal : il conduit aux guerres. »
Il plaide par ailleurs pour l’accueil des migrants, défendant leur droit à la vie, « le plus important de tous ». Si « les gouvernements doivent penser et agir avec prudence », parce que « ceux qui administrent sont appelés à raisonner sur le nombre de migrants qu’ils peuvent accueillir », il existe des solutions créatives, par exemple renforcer la main-d’oeuvre dans le secteur agricole qui en manque dans certains pays.
Pour le pape, « une partie de la solution » consiste à investir en Afrique « pour les aider à résoudre leurs problèmes et stopper ainsi les flux migratoires ».
Évoquant le Synode d’octobre prochain sur l’Amazonie, il le qualifie de « Synode d’urgence » en un temps où la planète vit dans « une situation d’urgence mondiale ». L’Amazonie « contribue de manière décisive à la survie de la planète. Une grande partie de l’oxygène que nous respirons vient de là-bas. Voilà pourquoi la déforestation signifie la mort de l’humanité ».
Toutefois, précise-t-il, ce synode « n’est pas une réunion d’experts ou d’hommes politiques. Ce n’est pas un Parlement : c’est autre chose. Il part de l’Église et il aura une mission et une dimension d’évangélisation. Ce sera un travail de communion guidé par l’Esprit Saint ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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