Messe d'ouverture du synode des évêques sur les jeunes © Vatican Media

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Forum international de la Jeunesse à Rome : Écoute et dialogue sont attendus

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Témoignage d’une Néozélandaise engagée dans la pastorale des jeunes

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« J’attends avec impatience le prochain Forum international de la Jeunesse, en particulier l’écoute et le dialogue qui auront lieu », déclare Isabella McCafferty, qui évoque sa participation à la Rencontre qui a préparé le Synode des évêques pour les jeunes, en mars 2018. « J’espérais pouvoir motiver les jeunes en Nouvelle-Zélande, avec cette occasion qui se présentait à nous. Le résultat a été que nous avons été très renouvelés dans notre élan, à travers le pays, pour le service des jeunes et le travail qu’il a fallu faire nous a donné l’occasion de collaborer de manière nouvelle au niveau national. »
Une conférence de presse de présentation du Forum international de la Jeunesse, organisé par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, a eu lieu ce mardi matin 18 juin dans la Salle de presse du Saint-Siège. Le Forum, intitulé « Jeunes en action dans une Église synodale », se tiendra à Sassone di Ciampino (Rome), à la Maison ‘Il Carmelo’, du 19 au 22 juin 2019. Il se donne pour objectif de promouvoir la réception et la poursuite du chemin synodal de la XVème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui s’est déroulée du 3 au 28 octobre 2018, sur le thème : « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».
Outre les interventions du p. Alexandre Awi Mello, I.Sch., secrétaire du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, et du p. João Chagas, responsable du Bureau Jeunes du même dicastère, trois jeunes ont pris la parole. Voici notre traduction de l’intervention en anglais de Madame Isabella McCafferty, membre du Conseil pour les jeunes de la Conférence épiscopale néo-zélandaise, engagée dans la pastorale des jeunes pour l’archidiocèse de Wellington (Nouvelle-Zélande), présente à la Rencontre pré-synodale en mars 2018.
Intervention d’Isabella McCafferty
Bonjour. Je m’appelle Isabella McCafferty et je suis excitée de cette occasion de participer au Forum international imminent.
Au cours des trois dernières années, j’ai participé ici, à Rome, à deux précédentes rencontres faisant partie du processus synodal, en tant que représentante de la Conférence catholique des évêques de Nouvelle-Zélande (‘De Cracovie vers la Pologne. Le Synode en chemin avec les jeunes’, en avril 2017, et la Rencontre pré-synodale en mars 2018).
J’ai travaillé pour la pastorale des jeunes du diocèse pendant six ans et demi, dans le diocèse de Wellington en Nouvelle-Zélande et j’ai été activement impliquée dans le sondage local entrepris en Nouvelle-Zélande avant le Synode des évêques. J’occupe aussi actuellement un siège permanent à la Conférence catholique des évêques de Nouvelle-Zélande, un Conseil pour les jeunes qui a été rétabli en réponse à ce Synode des évêques.
J’ai trouvé que ces expériences récentes, à travers ce chemin synodal, étaient d’un grand profit pour ma vie et mon apostolat, m’aidant à confirmer des aspects de mon appel vocationnel et j’ai apprécié cette expérience de porter la voix des jeunes à tous les niveaux de l’Église. Ces trois dernières années, j’ai aussi aimé développer et présenter des retraites et des sessions de travail autour des thèmes qui ont émergé de ce cheminement synodal, en particulier en encourageant les jeunes à entrer dans la pratique du discernement et en espérance présenter ces thèmes de manière pertinente.
En plus de mon travail dans la pastorale des jeunes aux niveaux diocésain et national, je suis aussi impliquée dans un mouvement ecclésial qui s’appelle Life Teen International, qui est basé aux États-Unis. En 2015, je faisait partie d’une équipe qui organisait un camp d’été annuel en Nouvelle-Zélande fondé sur le modèle de Life Teen. Cette année, nous avons fêté notre cinquième camp d’été et nous avons chaque année environ 200 jeunes entre 13 et 35 ans qui participent au camp ou qui y viennent en service. En 2020, en raison de la demande, nous pensons que ce nombre va doubler. Mon implication dans ce mouvement a intégré mon chemin de foi personnel et mes engagements pastoraux. Cette année, j’ai aussi suivi une formation Life Teen en Espagne, pour les jeunes responsables de pastorale en Europe et j’ai organisé une rencontre similaire à mon retour en Nouvelle-Zélande un mois plus tard. À ces deux événements, j’ai pu intégrer dans mes présentations mon expérience de cheminement synodal et j’ai pu faire des liens avec l’exhortation apostolique Christus Vivit en me centrant particulièrement sur l’importance de l’accompagnement et l’impact que cela peut avoir dans nos vies et dans nos services auprès des jeunes.
Ce matin, j’espère pouvoir rapporter les moments clés de ce chemin synodal qui ont touché ma vie et mon apostolat.
J’ai appris avec une grande joie, début 2017, qu’un synode se tiendrait sur le thème des jeunes l’année suivante. Je n’avais jamais imaginé ce que cela représenterait de pouvoir participer à ce chemin au cours de son processus. Dès le début, les paroles du pape François ont été un grand encouragement pour moi. Je suis rentrée en Nouvelle-Zélande, après la rencontre initiale en avril 2017, excitée par l’invitation adressée aux jeunes de « faire entendre votre voix »… de « la faire résonner dans vos communautés » et de la faire « entendre de vos pasteurs d’âmes » (Lettre aux jeunes, 2017). J’espérais pouvoir motiver les jeunes en Nouvelle-Zélande, avec cette occasion qui se présentait à nous. Le résultat a été que nous avons été très renouvelés dans notre élan, à travers le pays, pour le service des jeunes et le travail qu’il a fallu faire nous a donné l’occasion de collaborer de manière nouvelle au niveau national.
Je ne savais pas à quoi m’attendre quand je suis revenue à Rome en 2018 pour participer à la rencontre préalable au synode des jeunes. Je savais que c’était une occasion unique et que la rencontre elle-même était un signe puissant du désir de l’Église de faire entendre la voix des jeunes. Ce fut un grand cadeau de pouvoir passer du temps à parler avec des jeunes du monde entier et d’entendre que nos expériences sont semblables et que les manières de faire sont différentes. Mon groupe linguistique pour la semaine comprenait des représentants de tous les continents dans le monde, ce qui a contribué à la richesse de la conversation. Dans le document final de cette rencontre, nous avons demandé une « Église authentique » et une « communauté transparente, accueillante, honnête, attirante, communicative, accessible, joyeuse et interactive » (Document final de la Rencontre pré-synodale, 2018). Un an plus tard, c’est toujours aussi vrai et je crois que cela va continuer. Beaucoup de jeunes néozélandais avec lesquels j’ai parlé demandent à l’Église d’être tout cela. Face aux nombreux défis, une Église qui s’efforce d’être authentique est une Église que les jeunes pourront prendre au sérieux.
Finalement, j’aimerais brièvement parler de l’impact de la publication de Christus Vivit.
Pour moi, ce document se lit comme un recueil des paroles du pape François qui ont été une source constante d’encouragement dans mon propre cheminement de foi et qui m’inspire dans mon apostolat. Le défi est maintenant de savoir comment permettre à sa richesse d’atteindre ceux qui ont besoin d’entendre le coeur de ce document. Le pape François lance aux jeunes une invitation très personnelle à revenir à l’essentiel, une rencontre quotidienne avec l’amour de Dieu et la personne vivante du Christ.
Ce document, ainsi bien sûr que tout le travail qu’il a nécessité, ne peut pas être une porte qui se ferme sur ces dernières années d’écoute et de cheminement avec les jeunes. Les paroles finales du pape François dans Christus Vivit s’adressent à nouveau directement aux jeunes, nous exhortant à poursuivre notre course car « l’Église a besoin de votre élan, de vos intuitions, de votre foi ». J’espère que l’Église fera radicalement de la place à cet élan pour qu’il nous pousse en avant.
La Nouvelle-Zélande est littéralement au bout du monde. En conséquence, il est facile de se sentir déconnecté du reste du monde. Cela a été si important pour une Néozélandaise de pouvoir jouer un rôle actif dans l’Église à un niveau mondial pendant ces dernières années. Cela signifie encore plus d’avoir pu avoir la parole dans l’Église en tant que jeune.
J’attends avec impatience le prochain Forum international de la Jeunesse, en particulier l’écoute et le dialogue qui auront lieu. J’espère que cette expérience se poursuivra pour éclairer la manière dont, en tant que communauté de foi, nous continuons d’inclure la voix et la participation des jeunes à tous les niveaux de l’Église : aux niveaux local, national et mondial. Je crois fermement que donner de la place aux jeunes de cette façon est essentiel au fur et à mesure que nous avançons. Puissions-nous être audacieux !
Merci.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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