Train des enfants © Vatican Media

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Train des enfants : les grandes guerres commencent par une petite haine, met en garde le pape

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Médisance, écologie et argent au menu du dialogue

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Les grandes guerres commencent par une petite haine : c’est la mise en garde du pape François devant quelque 500 enfants participant à la 7e édition du “Train des Enfants”, le 8 juin 2019, au Vatican.
Cette année, des enfants victimes des inondations en Sardaigne, des enfants des quartiers populaires de Naples, et des étudiants de Gênes touchés par l’écroulement du pont Morandi, participaient à l’initiative promue par le Conseil pontifical de la culture en collaboration avec les Chemins de fer italiens (Ferrovie dello Stato Italiane).
Le pape les a rencontrés dans la Cour Saint-Damase et a entamé avec eux un dialogue, les exhortant notamment à ne « jamais, jamais haïr un compagnon ou une compagne d’école… ne jamais dire du mal des autres ». Et le pape de donner sa « recette infaillible » : « Quand tu as envie de dire du mal des autres, mords-toi la langue. Fort fort ! Et comme cela, la langue se gonfle et tu ne pourras pas parler. »
« Il y a tant de chemins pour avancer ensemble, pourquoi se disputer ? a-t-il poursuivi. Les grandes guerres qui existent aujourd’hui, où l’on s’entre-tue…  commencent comme cela, avec une petite haine dans les petites choses. »
Le pape a invité les enfants coiffés de casquettes rouges à « connaître et distinguer les voix : la voix de Dieu, la voix de Jésus, la voix de l’Ange gardien… et la voix du diable… il faut savoir distinguer, pour ne pas se tromper ». Lorsqu’on ressent « la volonté de faire quelque chose de bon », c’est « Dieu qui t’inspire à faire le bien », a-t-il aussi expliqué ; et c’est en revanche le diable qui inspire de « faire quelque chose de mauvais ».
Évoquant ses voyages apostoliques, le pape a confié en plaisantant : « Je n’aime pas voyager. C’est vrai !… Il m’est arrivé ce qui arrive aux enfants capricieux : tu n’aimes pas la soupe ? Deux assiettes ! Tu n’aimes pas les voyages ? Tu vas faire des tours. »
« Les gens ne respectent pas la nature », a-t-il déploré par ailleurs, en conseillant aux enfants de jeter leurs bouteilles « dans la poubelle » et non pas « dans la mer » : le plastique « pollue », « les poissons aussi en mangent, et ils meurent ». Il a aussi pris la défense des forêts, « poumon du monde » : « Déforester est mauvais parce qu’on enlève la capacité de faire revivre tout l’univers. »
Pourquoi la pollution, pourquoi la déforestation, pourquoi « les pesticides qui tuent » ? Pour l’argent, a répondu le pape, en avertissant : « Il faut gagner de l’argent pour vivre, l’argent sert à vivre », mais il ne faut pas « vivre pour l’argent ». « Non. Parce qu’il te ruine le cœur, il te corrompt. Une fois j’ai entendu une personne âgée qui m’a enseigné quelque chose que je redis beaucoup : le diable entre par les poches. Et la cupidité pour avoir plus ruine tout. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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