Bienheureuse Marguerite Bays @ DP

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Cause des saints : un nouveau miracle dû à la prière de Marguerite Bays

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«Faire de notre existence un chemin d’amour»

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Le pape François approuve un décret de la Congrégation pour les causes des saints, reconnaissant un nouveau miracle attribué à l’intercession de la bienheureuse Marguerite Bays, vierge, du Tiers-Ordre de saint François d’Assise, née à La Pierraz (Suisse) le 8 septembre 1815 et décédée à Siviriez le 27 juin 1879. Elle pourra donc être bientôt canonisée. Un premier miracle avait été nécessaire pour la béatification.
Le pape a en effet reçu le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints ce mardi 15 janvier 2019. Au cours de l’audience, il a autorisé la publication de quatre décrets pour ce miracle, 14 martyres d’Espagne et les « vertus héroïques » de deux religieuses, de Pologne et de Porto Rico.
Ce miracle concerne une fillette de deux ans, précise l’agence catholique suisse cath.ch: « Tombée sous les roues d’un tracteur, elle s’est relevée indemne, après avoir été écrasée par le lourd engin agricole. Témoin de l’accident, son grand-père avait invoqué la protection de ‘Goton de la Pierraz’. “Le dossier diocésain, transmis à Rome en 2014, a été étudié par une commission médicale qui a conclu au caractère inexplicable de cette protection”, précise l’abbé Martial Python, curé à Romont et biographe de Marguerite ».
Marguerite Bays a été béatifiée par saint Jean-Paul II le 29 octobre 1995. Au cours de l’homélie, il a dit : « Marguerite Bays nous encourage à faire de notre existence un chemin d’amour. Elle nous rappelle aussi notre mission dans le monde : annoncer à temps et à contre-temps l’Évangile, en particulier aux jeunes. Elle nous invite à leur faire découvrir la grandeur des sacrements de l’Église. »
Marguerite Bays, a aussi dit saint Jean-Paul II, était « une femme toute simple, avec une vie ordinaire », « elle n’a pas réalisé de choses extraordinaires, et, cependant, son existence fut une longue marche silencieuse dans la voie de la sainteté ».
Née à la Pierraz, dans la campagne fribourgeoise, Marguerite est la 2e de 7 enfants d’une modeste famille d’agriculteurs. « Assez vive et enjouée, raconte sa biographie, elle a cependant déjà un attrait pour la prière dans la solitude et le silence. Ses contemporains pensent qu’elle entrera au couvent, mais ce ne sera pas le cas : elle vivra de son métier de couturière tout en embrassant la vie de célibat choisi dans la chasteté. »
Marguerite aide les mères des familles, veille les malades et « agonisants qu’elle sait si bien préparer à la rencontre du Seigneur ». Elle s’occupe de ses frères et de l’éducation de son petit neveu. Marguerite s’engage aussi dans tous les mouvements de la paroisse : « Elle accompagne de nombreux enfants sur le plan matériel et spirituel : elle confectionne parfois des habits gratuitement pour les enfants les plus pauvres et les emmène balader le dimanche après-midi à la chapelle de Notre-Dame du Bois … elle joue avec eux. Ils l’appellent Marraine. »
Comme maître spirituel, elle choisit saint François d’Assise et entre dans le Tiers-Ordre franciscain de Romont.
Touchée par un cancer, Marguerite prie la Vierge Marie : elle veut bien souffrir pour le Christ. « Alors qu’elle est mourante, lit-on dans sa biographie, elle est guérie miraculeusement le 8 septembre 1854, jour de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Il s’en suit l’expérience des stigmates. Chaque vendredi, Marguerite revit la Passion du Christ dans sa chair. »
Elle prie souvent dans la journée. La messe à laquelle elle se rend chaque jour est « le sommet de sa journée ». À ceux qui lui confient leurs misères elle dit ceci : « priez votre chapelet, vous verrez ça ira mieux après. » Elle part plusieurs fois à pied en pèlerinage à Einsiedeln, à quelque 242 km, « emmenant dans son cœur les soucis et les souffrances de ses voisins ».
Marguerite décède le 27 juin 1879. « L’église était comble comme aux jours de fête… Avant qu’on descende le cercueil dans la tombe, les personnes présentes cherchaient à toucher le cercueil avec leur chapelet parce qu’elles avaient confiance. Les personnes présentes savaient que Marguerite était maintenant auprès de Dieu et le fossoyeur, après avoir arrangé la tombe, déclara : « on a enterré une sainte ».
 
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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