Frère Alois, Taizé © Vatican Media (Archives)

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Synode : dans l'Église, les jeunes veulent être chez eux, affirme Frère Alois de Taizé

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« Avoir dans l’Église un ministère d’écoute encore plus fort »

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« Les jeunes cherchent une maison dans l’Église, ils veulent être chez eux, ils veulent être accueillis comme ils sont », affirme Frère Alois, prieur de la Communauté œcuménique de Taizé : « Les jeunes cherchent dans l’Église une oreille, un cœur qui accueille avec humanité. »
Frère Alois Löser, seul « invité spécial » au Synode des évêques et prieur de la Communauté de Taizé depuis le décès de son fondateur, Frère Roger, en 2005, a accordé une interview à Vatican News en italien du 8 octobre 2018, après son intervention à l’assemblée synodale.
Si les jeunes « ont confiance, explique Frère Alois, ils écoutent le message de l’Évangile. La première chose à faire est de rechercher cette confiance avec les jeunes, et de les accueillir dans la prière commune ».
« Que l’Église n’ait pas peur des questions des jeunes », demande Frère Alois. « Nous ne devons pas être trop sévères lors de notre première rencontre avec les jeunes. Ils demandent que l’on accueille les jeunes tels qu’ils sont avant, peut-être même avec des questions qui ne sont pas proches de l’Évangile, qui sont différentes de celles d’une vie selon l’Évangile. Mais ils veulent être accueillis et accompagnés, et nous devons le faire. »
« L’importance d’écouter les jeunes », affirme le prieur de Taizé : « Nous pourrions avoir dans l’Église un ministère d’écoute encore plus fort, qui ne s’exerce pas seulement au travers des prêtres, des religieux et des religieuses, mais aussi par les laïcs, les femmes, les hommes qui sont dans l’Église pour accueillir, écouter, puis accompagner les jeunes. »
À Taizé, les moines ont cette expérience d’écoute des jeunes : « Tous les soirs, raconte le prieur, nous restons dans l’Eglise, nous les frères, et les jeunes viennent nous parler personnellement. Ils veulent poser une question, partager une souffrance, une joie. Nous ne pouvons peut-être pas apporter de solutions, mais cette écoute libère de l’énergie qui aide les jeunes à avancer dans la vie. »
La beauté de la célébration et la participation à la prière commune sont aussi importantes pour les jeunes, estime Frère Alois : à Taizé, « nous avons trouvé un petit chemin, dit-il, ce sont les chants, qui permettent une participation intérieure à la prière ».
Le prieur de Taizé affirme que les jeunes de différentes Églises chrétiennes veulent être « ensemble et veulent prier ensemble » : « Je l’ai dit aussi dans mon discours dans la salle, rappelle-t-il, les jeunes veulent prier ensemble avec les jeunes d’autres confessions chrétiennes. »
Frère Alois dit aussi qu’il faut parler aux jeunes « de manière simple et proclamer l’Évangile en répétant le Kérygme, le message central de l’Évangile, la résurrection du Christ et la possibilité d’une vie nouvelle en Jésus Christ ». « J’aime beaucoup la façon dont le pape François parle du Kérygme dans son encyclique Evangelii Gaudium, note-t-il. C’est le point central de notre foi, et je pense qu’aujourd’hui nous devons le répéter. »
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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