Mme Flaminia Giovanelli, justpax.it

Mme Flaminia Giovanelli, justpax.it

Plus de responsabilités aux femmes dans l’Église, par Flaminia Giovanelli

Print Friendly, PDF & Email

Réflexions de l’ancienne sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral 

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Les femmes au sein de l’Église font des choses qui ne sont pas reconnues », affirme Flaminia Giovanelli, ancienne sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral : l’accompagnement spirituel, le travail avec des dossiers délicats, l’enseignement dans les séminaires et aussi l’accueil, telles sont les tâches que les femmes peuvent faire avec succès et elles sont prêtes à avoir plus de responsabilités au sein de l’Église.
Nommée par le pape François en 2017, Flaminia Giovanelli vient de prendre sa retraite, après plus de 40 ans au service du Saint-Siège. Elle a accordé une interview à Vatican News ce 19 septembre 2018. Laïque italienne polyglotte, diplômée en sciences politiques et sciences religieuses, elle est entrée en 1974 au service du Conseil pontifical Justice et Paix. Nommée en 2010 par le pape Benoît XVI sous-secrétaire de ce dicastère, elle y a suivi les questions de développement, de pauvreté et de travail. Elle était aussi membre du Joint Working Group (Groupe mixte de travail entre l’Église catholique et le Conseil Œcuménique des Églises) et a suivi les activités de nombreux organismes internationaux, comme l’Organisation Mondiale du Travail ou le Conseil de l’Europe (pour les questions relatives à la pauvreté et la cohésion sociale).
L’activité des femmes dans l’Église n’est pas toujours reconnue, estime Flaminia Giovanelli en citant l’exemple de « l’accompagnement spirituel », « qui est très important ».
« La confession c’est important, explique l’ancienne sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral, c’est le prêtre qui donne l’absolution, mais cela ne veut pas dire que c’est fini : avant que le problème soit surmonté il faut du temps » et c’est à ce moment-là que « les religieuses sont de grande aide » : « la direction spirituelle est quelque chose qu’elles font tout naturellement ».
« Au sein de l’Église, poursuit-elle, on peut trouver un grand accompagnement des femmes qui savent faire ça. »
Les femmes peuvent contribuer à une culture de changements au Vatican, confirme Flaminia Giovanelli : il s’agit « surtout » de « cette idée d’ouverture ». « Il faut accueillir, dit-elle. Cette culture de l’accueil est une culture plus féminine que masculine : on a plus de patience avec les gens, on est plus ouvertes. »
Flaminia Giovanelli se réjouit des nominations des laïques aux postes importants au Vatican, mais elle croit « qu’il y a aussi des religieuses qui sont très préparées, qui pourraient très bien aussi … avoir des responsabilités ».
L’ancienne sous-secrétaire explique cette lenteur dans la nomination des femmes : cette peur, dit-elle, ne « vient pas seulement du clergé, mais aussi des laïcs ».
Pourtant, les femmes travaillent très bien avec les dossiers délicats, tels que ceux sur les abus : « Je connais des groupes des religieuses, raconte-t-elle, qui font ça depuis déjà plusieurs années, aux États-Unis elles font un travail extraordinaire. » « En Afrique, poursuit-elle, il y a des religieuses comme secrétaires des conférences épiscopales et ici il y aurait aussi un chemin à poursuivre. »
Flaminia Giovanelli soutient aussi l’idée des enseignantes femmes dans les séminaires, pour « une formation plus complète des jeunes prêtres », dit-elle.

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel