Assise, basilique Saint-François - WIKIMEDIA COMMONS

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Le pape François à Assise le 20 septembre

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Pour une Journée de prière pour la paix 30 ans après la première lancée par Jean-Paul II

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Le pape François se rendra pour la troisième fois à Assise (Italie) le 20 septembre 2016, à l’occasion d’une Journée de prière pour la paix avec des responsables religieux et politiques, a annoncé le custode du couvent de la ville d’Ombrie, un mois plus tôt. Cet événement marque le 30e anniversaire de la première rencontre de prière lancée par Jean-Paul II.
Dans un communiqué publié le 18 août, le père Mauro Gambetti a indiqué que le pape retournera dans la ville de son saint patron pour la conclusion de trois journées dédiées à la paix, organisées du 18 au 20 septembre par les franciscains, le diocèse d’Assise et la communauté Sant’Egidio. Le Bureau de presse du Saint-Siège a confirmé l’information en fin de journée.
Outre le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios et le président de la République italienne Sergio Mattarella, plus de 400 délégations du monde religieux, politique et de la culture sont attendus pour cette rencontre sur le thème « Soif de paix. Religions et cultures en dialogue ». L’initiative de prière a lieu trente ans après la première journée pour la paix voulue par Jean-Paul II le 27 octobre 1986.
Il s’agira de la troisième visite du pape argentin dans la ville du Poverello : le 4 octobre 2013, il s’était rendu en pèlerinage au tombeau de saint François et de sainte Claire. Il avait aussi rencontré des enfants malades ou handicapés ainsi que des pauvres. Puis, tout récemment, le 4 août dernier, pour les 800 ans du « Pardon d’Assise », le pape argentin y est retourné pour se recueillir dans la petite chapelle de la « Portioncule », où son saint patron comprit le sens de sa vocation.
L’esprit d’Assise
C’est dans la ville de saint François d’Assise, dont la rencontre avec le sultan Al-Kamel est devenue le prototype du dialogue interreligieux, que saint Jean-Paul II a convoqué la première rencontre des religions pour la paix, à l’occasion de l’Année internationale de la paix promue par l’ONU. Il a réitéré son invitation en pleine guerre dans les Balkans, en 1993. Et il a proposé une nouvelle rencontre au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 : la rencontre a eu lieu le 29 janvier 2002.
Benoît XVI ensuite proposa une rencontre des religions pour la paix, à l’occasion du 25e anniversaire de la première rencontre, le 27 octobre 2011. Le pape allemand a invité aussi des non-croyants à y participer.
Lors de la rencontre de 1986, le pape Jean-Paul II a expliqué “l’esprit d’Assise” : « Le fait que nous soyons venus ici n’implique aucune intention de chercher un consensus religieux entre nous, ou de mener une négociation sur nos convictions de foi. Il ne signifie pas non plus que les religions peuvent être réconciliées sur le plan d’un engagement commun, dans une concession au relativisme en matière de croyances religieuses, car tout être humain doit suivre honnêtement sa conscience droite avec l’intention de rechercher la vérité et de lui obéir. Notre rencontre atteste seulement, et c’est là sa grande signification pour les hommes de notre temps, que, dans la grande bataille pour la paix, l’humanité, avec sa diversité même, doit puiser aux sources les plus profondes et les plus vivifiantes où la conscience se forme et sur lesquelles se fonde l’agir moral des hommes. »
Réponse à un monde en guerre
Cette année, le programme de la rencontre prévoit deux jours d’échanges en « tables rondes » et une journée de prière. Dans un entretien à Radio Vatican en mars dernier, le père Mauro Gambetti précisait qu’outre des leaders religieux, des hommes politiques et des représentants du monde scientifique et de la culture, tous les « artisans de paix » étaient invités.
Face à un monde déchiré par les conflits, les participants répondront par « une prière et une parole unanimes, fruit d’une réflexion commune », ajoutait-il. Parmi les thèmes qui seront abordés : les principes reconnus par toutes les religions pour une coexistence pacifique ; la contribution de la politique, de la science, des cultures à la paix ; la protection de l’environnement.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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