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Salomon Leclercq et Elisabeth de la Trinité bientôt canonisés

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Un consistoire pour 5 canonisations lundi prochain, 20 juin 2016

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Salomon Leclercq et Elisabeth de la Trinité seront bientôt canonisés, annonce Radio Vatican.
Le pape François  présidera en effet lundi prochain, 20 juin 2016, au Vatican, un consistoire public au cours duquel il annoncera la date choisie pour la canonisation de cinq nouveaux saints, dont ces deux bienheureux français.
Les trois autre futurs saints sont les bienheureux Manuel González García, évêque de Palencia (Espagne); Ludovico Pavoni, prêtre (Italie); et Alfonso Maria Fusco, prêtre (Italie).
Une guérison a été reconnue comme due à l’intercession du bienheureux Salomon (Nicolas Leclercq), frère des Ecoles chrétiennes, martyr de la Révolution française (1745-1792): elle est survenue au Venezuela.
Né à Boulogne, le 14 novembre 1745, et entré au noviciat le 25 mars 1767, Frère Salomon était, en 1790, secrétaire du Frère Agathon, Supérieur général, rapporte le site des Frères des écoles chrétiennes.
Il refusa de prêter le serment de Constitution civile du clergé, un refus passible d’exil, d’emprisonnement et même de mort. La plupart des Frères refusèrent et durent abandonner leurs écoles et leurs communautés et se cacher, l’Institut n’ayant plus de statut légal.
Il vivait alors seul à Paris dans la clandestinité. Il reste de lui de nombreuses lettres qu’il écrivit à sa famille. La toute dernière date du 15 août 1792. Ce jour-là, il fut arrêté et emprisonné au Couvent des Carmes, avec de nombreux évêques, prêtres et religieux.
Le 2 septembre, avec 190 autres ecclésiastiques prisonniers, il fut massacré à l’épée dans le couvent et son jardin. Le frère Salomon est le premier Frère des Ecoles chrétiennes martyr et aussi le premier à avoir été béatifié, le 17 octobre 1926, par le pape Pie IX, avec 188 de ses compagnons martyrs.
Sa fête est célébrée le 2 septembre, en même temps que celle des Frères martyrs des Pontons de Rochefort, morts 2 ou 3 ans plus tard.
La carmélite française Elisabeth de la Trinité, morte à l’âge de 26 ans au carmel de Dijon,  disait: disait : «Je veux être sainte, sainte pour faire son bonheur. Demandez-Lui que je ne vive plus que d’amour, c’est ma vocation.»
Saint Jean-Paul II soulignait l’importance de son message pour aujourd’hui lors de sa béatification, à Rome, le 25 novembre 1984 : « Nous osons aujourd’hui présenter au monde cette religieuse cloîtrée qui mena une « vie cachée en Dieu avec Jésus-Christ » (Col 3, 3) car elle est un témoin éclatant de la joie d’être enraciné et fondé dans l’amour (cf. Ep 3, 17). Elle célèbre la splendeur de Dieu, parce qu’elle se sait habitée au plus intime d’elle-même par la présence du Père du Fils et de l’Esprit en qui elle reconnaît la réalité de l’amour infiniment vivant. »
Il faisait allusion à son chemin de croix : « Élisabeth a connu elle aussi la souffrance physique et morale. Unie au Christ crucifié, elle s’est totalement offerte, achevant dans sa chair la passion du Seigneur (cf. Col 1, 24), toujours assurée d’être aimée et de pouvoir aimer. Elle fait dans la paix le don de sa vie blessée. »
« À notre humanité désorientée qui ne sait plus trouver Dieu ou qui le défigure, qui cherche sur quelle parole fonder son espérance, Élisabeth donne le témoignage d’une ouverture parfaite à la Parole de Dieu qu’elle a assimilée au point d’en nourrir véritablement sa réflexion et sa prière, au point d’y trouver toutes ses raisons de vivre et de se consacrer à la louange de sa gloire », a ajouté Jean-Paul II.
Il faisait observer combien sa vie cloîtrée était ouverte au monde : « Et cette contemplative, loin de s’isoler, a su communiquer à ses sœurs et à ses proches la richesse de son expérience mystique. Son message se répand aujourd’hui avec une force prophétique. Nous l’invoquons : disciple de Thérèse de Jésus et de Jean de la Croix, qu’elle inspire et soutienne toute la famille du Carmel ; qu’elle aide beaucoup d’hommes et de femmes, dans la vie laïque ou la vie consacrée, à recevoir et partager les « flots de charité infinie » qu’elle recueillait « à la fontaine de vie ». »
Elisabeth Catez était née dans les environs de Bourges le 18 juillet 1880. Elle s’est éteinte le 9 novembre 1906, en la fête de la Dédicace, si bien en harmonie avec sa spiritualité de l’inhabitation trinitaire. Elle a laissé quatre traités spirituels et 125 poésies.
 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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