Synode sur la famille

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Contempler le ciel et nous sentir petits, homélie

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Car « ce temps est celui de la miséricorde »

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« Nous avons besoin de contempler le ciel, les montagnes, la mer, de sentir la force du vent, la voix des grandes eaux…, de nous sentir petits », explique Mgr Vokal.

Mgr Jan Vokal, évêque de Hradec Kralové, en République tchèque, a donné l’homélie lors de la prière de l’heure de Tierce de l’assemblée synodale, ce vendredi matin, 23 octobre, au Vatican.

Il a fait observer que « vivre toujours plus au milieu de choses artificielles, faites par nous, transforme petit à petit notre perception de la réalité et de nous-mêmes ». 

Il a ajouté que l’homme est capable de percevoir que la « toute-puissance de Dieu, son incompréhensible grandeur, est tout entière et uniquement amour, un amour miséricordieux, tendre, plein de compassion, comme celui d’une mère pour ses enfants, petits et fragiles ».

Et il rappelel: « Saint Jean-Paul II nous a laissé en héritage la prophétie que ce temps est celui de la miséricorde. »

Voici notre traduction intégrale de cette homélie prononcée et publiée par le Vatican en italien.

Homélie

« Car c’est lui qui façonne les montagnes et crée le vent ; il révèle aux hommes sa pensée, il fait l’aurore et les ténèbres, il marche sur les hauteurs de la terre : son nom est « Le Seigneur, Dieu de l’univers » » (Amos 4,13).

De temps en temps, nous avons besoin de nous arrêter, de lever les yeux vers le ciel et de nous souvenir que ce n’est pas nous qui sommes les maîtres du monde et de la vie. Nous avons besoin de contempler le ciel, les montagnes, la mer ; de sentir la force du vent, la voix des grandes eaux… Comme aimait à le faire saint Jean-Paul II, dont nous célébrions hier la mémoire liturgique. Nous avons besoin de nous sentir petits – tels que nous sommes, en réalité – dans le grand univers que Dieu a créé et continue de créer et de vivifier, à tout instant.

Vivre toujours plus au milieu de choses artificielles, faites par nous, transforme peu à peu notre perception de la réalité et de nous-mêmes. Sans nous en rendre compte, nous oublions où nous sommes et qui nous sommes ; nous perdons le sens de notre vraie dimension : parfois nous nous sentons tout-puissants, alors que nous ne le sommes pas ; parfois nous nous sentons impuissants, alors que nous ne le sommes pas.

Comme nous le rappelle le prophète Amos, nous sommes comme un brin d’herbe, c’est vrai, mais notre être est capable d’infini. Nous sommes « presque rien », c’est vrai, mais nous pouvons demander « pourquoi ? » et sentir en nous un lieu mystérieux, parfois douloureux, avec celui qui a créé le monde, le soleil, la lune, les étoiles… (cf. Ps 8).

Parmi toutes les créatures – qui, à leur façon, sont plus humbles et plus obéissantes que nous à l’égard du Créateur – nous, les humains, nous sommes les seuls à reconnaître, et parfois à sentir, que cette toute-puissance de Dieu, son incompréhensible grandeur, est tout entière et uniquement amour, un amour miséricordieux, tendre, plein de compassion, comme celui d’une mère pour ses enfants, petits et fragiles. Nous sommes les seuls à avoir l’intuition que toute la création gémit et souffre, comme dans les douleurs d’un enfantement (cf. Rm 8,22).

Saint Jean-Paul II nous a laissé en héritage la prophétie que ce temps est celui de la miséricorde. Il a consacré à la Divine Miséricorde le deuxième dimanche de Pâques et il a rendu son dernier souffle précisément la veille de ce dimanche. Qu’il continue d’intercéder pour nous, pour que nous devenions de plus en plus miséricordieux, comme notre Père céleste est miséricordieux (cf. Lc 6,36).

© Traduction de Zenit, Constance Roques

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ZENIT Staff

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