Mgr. Nunzio Galantino

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Meeting de Rimini : « anthropologie de la limite » au service de l’homme

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Mgr Galantino intervient à la rencontre de Rimini avec une réflexion sur le sens de la limite qui, estime-t-il, stimule et enseigne l’homme.

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« Une société qui fait de la limite une ressource » essaye « avec tous les moyens dont elle dispose de relever les pauvres, pour ne pas créer un monde à deux vitesses », a déclaré Mgr Nunzio Galantino. Le secrétaire de la Conférence épiscopale italienne est intervenu, ce vendredi 21 août, lors du 36e meeting de Rimini organisé par le mouvement catholique Communion et Libération, annonce Radio Vatican.

Dans son discours intitulé « La personne et le sens des limites», Mgr Nunzio Galantino a parlé d’une société qui « ne considère pas les groupes et les États en fonction du volume de leur production ou des ressources financières à leur disposition ». Cette société utilise ses ressources « en prêtant attention à tous les pauvres, à ceux qui n’ont pas de travail ou qui l’ont perdu, à ceux qui viennent des régions les plus pauvres et économiquement en retard, à ceux qui sont incapables de se défendre ».

« La limite (…) est une école qui peut nous enseigner ce qu’est le secret de la vie », affirme Mgr Galantino au cours de ses réflexions sur « l’anthropologie de la limite ». « Plus la limite est reconnue, plus la personne entre en état de responsabilité », continue-t-il. « La limite est dans l’homme une force d’entraînement, car elle génère le désir, qui est le moteur de la volonté. Si l’homme possédait tout, il ne chercherait rien. »

« L’anthropologie de la limite, selon le secrétaire de la Conférence épiscopale italienne, ne se traduit pas par un éloge de la limite elle-même, mais par une exaltation de l’être humain, capable de générer un idéal de perfection qui prend en compte les limites. »

« L’Église est appelée, par l’anthropologie de la limite, à renouveler ses structures, dans le processus décisionnel et les pratiques concrètes des communautés », a déclaré Mgr Galantino.

« Les communautés et les associations ecclésiales sont déjà, pour notre temps, un merveilleux signe de la présence de Dieu et de l’amour qui émane de lui, a-t-il continué. Cependant, nous avons encore beaucoup à faire dans le cadre du témoignage ; donc, nous avons encore besoin de grandir dans la création d’une flamme dynamique et authentiquement évangélique qui manifeste de manière de plus en plus transparente la charité. »

Une Église qui « fait de la limite une ressource assume le style missionnaire invoqué par le pape François, a dit Mgr Galantino, et devient de moins en moins une distributrice de services et de plus en plus l’hôpital de campagne (…) dans lequel est contenue la plus grande richesse, dans lequel il y a le Seigneur lui-même ».

« Oui, acceptée, la conscience de la limite se transforme en une volonté d’ouverture aux autres et à l’Autre, avec une lettre majuscule, qui est Dieu », a affirmé Mgr Galantino. Ainsi, « l’humilité est l’attitude intérieure qui vous permet de valoriser la limite, d’en faire une source de croissance et non de regret : c’est la vertu qui vous permet d’accepter votre propre condition et de ne pas désirer celle de l’autre ».

 

 

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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