Les droits humains ne peuvent être des droits individualistes

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Visite du pape au Conseil de l’Europe

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Si la promotion des droits humains « est l’une des plus grandes contributions que l’Europe a offerte et offre encore au monde entier », il faut cependant veiller à ce qu’ils ne deviennent pas « des droits individualistes », souligne le pape au Conseil de l’Europe, qui est la principale organisation de défense des droits de l’homme du continent.

Invité par les institutions européennes, le pape François a effectué une visite officielle au Parlement européen et au Conseil de l’Europe, à Strasbourg, ce mardi 25 novembre 2014.

Après sa visite au Parlement, le pape a repris sa voiture vers 12h20 pour parcourir les quelques centaines de mètres qui le séparaient du Palais de l’Europe, siège du Conseil de l’Europe, où avait été hissé le drapeau du Vatican au côté du drapeau européen.

Sur place, après la signature du registre officiel et le traditionnel échange de dons entre les délégations, le pape est entré sous les applaudissements chaleureux, aux environs de 13h, dans l’hémicycle du Conseil réuni en session solennelle avec l’ensemble de ses institutions. Le Conseil de l’Europe comprend 47 États membres représentant plus de 820 millions de citoyens.

Il a été accueilli par le secrétaire général du Conseil, Thorbjørn Jagland – qui a prononcé les paroles d’introduction – Charles Michel, premier ministre de la Belgique, Anne Brasseur, présidente de l’Assemblée parlementaire, Jean-Claude Frécon, président du Congrès, Dean Spielmann, président de la Cour européenne des droits de l’homme, Nils Muinieks, Commissaire aux droits de l’homme et Jean-Marie Heydt, président de la Conférence des des Organisations internationales non-gouvernementales (OING).

Le pape a exhorté l’Europe à fortifier ses racines afin de pouvoir avancer et relever les défis actuels : « Je souhaite que l’Europe, en redécouvrant son patrimoine historique et la profondeur de ses racines, en assumant sa vivante multipolarité et le phénomène de la transversalité en dialogue, retrouve cette jeunesse d’esprit qui l’a rendue féconde et grande. »

Il a notamment plaidé pour « l’accueil des migrants » pour « le grave problème du travail, surtout en ce qui concerne les niveaux élevés de chômage des jeunes », pour « les nombreux pauvres qui vivent en Europe » et pour « une nouvelle collaboration sociale et économique » marquée par « la solidarité et la charité ».

La salle a écouté le long discours avec attention, en silence, réservant au pape une standing ovation prolongée, comme auparavant au Parlement européen. Le pape François a quitté les lieux un peu avant 14h pour rentrer à Rome.

Hormis les quelques délégations présentes à l’entrée des bâtiments, le pape n’a pas rencontré les Français, son voyage étant réservé aux institutions européennes. Mais les Alsaciens étaient invités à la cathédrale de Strasbourg pour un temps de prière à partir de 9h30 puis pour suivre les discours sur grand écran.

Le pape François était le deuxième pape à s’adresser aux institutions européennes : Jean-Paul II s’était en effet rendu à Strasbourg, où il avait tenu plusieurs allocutions, devant le Conseil de l’Europe, devant la Cour des Droits de l’Homme, au Parlement européen, le 11 octobre 1988.

Il s’agissait par ailleurs du cinquième voyage international du pape François, après le Brésil (juillet 2013), la Terre Sainte (mai 2014), la Corée du Sud (août 2014) et l’Albanie (septembre 2014). Le prochain aura lieu dans trois jours en Turquie sous le signe de l’œcuménisme (28-30 novembre).

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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