Dès son retour de Jordanie, où il a accueilli le pape François, S. B. Gregorios III, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem, s’est rendu à Homs pour une visite pastorale et de réconfort au clergé et aux fidèles de la ville. Il s’est recueilli sur la tombe du P. Frans van der Lugt.
Accueilli aux portes de la ville par Mgr Abdo-Jean Arbach, métropolite de Homs, Hama et Yabroud, le patriarche Gregorios a entamé sa visite par celle au gouverneur de la ville, Talal Al-Barazi avant de se rendre à la mosquée Khaled ibn Al-Walid où l’attendait le mufti de Homs cheikh Fathallah Al-Qadi et le directeur des Waqfs (biens de mainmortes) de Homs cheikh Issam Al-Masri.
Ensuite le patriarche a entamé le volet pastorale de sa visite par la cathédrale Notre-Dame de la paix des Grecs-Melkites catholiques où, entouré de Mgr Arbach et de son clergé Gregorios III a procédé à la bénédiction et à l’aspersion de la cathédrale avec l’eau bénite avant de d’y réciter la prière pour la paix, la prière de Jean-Paul II lors de son voyage jubilaire en Syrie en 2001.
La visite s’est poursuivi par des stations à chacune des églises de chacune des communautés chrétiennes présentes à Homs : l’église évangélique ; le couvent des pères jésuites où Gregorios III a été accueilli par le supérieur le R.P. Ziad Hillal s.j. et où il a pu se recueillir sur la tombe du R.P. Frans van der Lugt, assassiné alors qu’il avait choisi de rester à Homs au service de tous ; la cathédrale des Quarante Martyrs des Grecs-orthodoxe où l’attendait Mgr Georges Abou-Zakhem ; la cathédrale Notre-Dame à la Ceinture des Syriaques orthodoxes où l’attendait S.E. Mgr Silwanoss ; la paroisse des Maronites avec le R.P. Elias ; la cathédrale du Saint-Esprit des Syriaques Catholiques où l’attendait le vicaire patriarcale, le chorévèque Philippe Barakat.
A chacune de ces étapes, S.B. Gregorios III a insisté combien il fallait à Homs, comme partout en Syrie « Reconstruire les hommes et la pierre. Reconstruire les âmes et les maisons. »
Se déplaçant à pied d’une église à l’autre, le patriarche a pu constater encore une fois, que « l’on marchait sur les débris et non sur la chaussée » et constater la volonté des habitants de restaurer et reconstruire leur chez-eux, ne serait-ce qu’une pièce pour donner un toit à leur famille… Passant devant un groupe reconstruisant un mur, Gregorios III a pris une truelle et s’est joint au groupe pour étaler sa part de béton, très vite rejoint par les prélats qui l’accompagnaient, joignant ainsi la parole aux actes : « Reconstruire les hommes et la pierre. Reconstruire les âmes et les maisons. »