Italie : appel pour la protection de l'embryon

« Viser le bien des femmes et des enfants »

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Dix ans après la promulgation de la Loi 40 sur la procréation assistée en Italie (2004), des associations de défense de la vie expriment leur satisfaction. Elles lancent un appel à la protection de l’embryon et à mettre un frein au « Far West de la procréation ».

Paola Ricco Sindoni, présidente de Science & Vie et Domenico Coviello, président adjoint, estiment que la réglementation de la procréation assistée continue à « protéger les femmes et leurs enfants, évitant la marchandisation des utérus, l’indétermination de la fécondation hétérologue, l’eugénisme de la sélection embryonnaire ».

« Dans le cadre très délicat du début de la vie, cette loi a eu le mérite de discipliner un monde sans règle, qui n’a pas de scrupule à spéculer sur la souffrance d’une parentalité manquée », déclarent-ils dans un communiqué.

Paola Ricco Sindoni et Domenico Coviello expriment leur proximité à « tous les couples qui ont à affronter une condition lourde et ingrate ». Néanmoins ils rappellent que « le désir légitime d’un enfant ne saurait en aucune façon être confondu avec une médecine des désirs qui met au service du sujet plus fort, l’adulte, le destin du sujet plus fragile, l’enfant à naître ».

« La dignité de l’homme réside dans l’homme, c’est pourquoi il est nécessaire de rejeter toute forme de prévarication, que celle-ci dérive de l’exploitation des femmes par l’achat ou la vente de gamètes ou de leur utérus, ou qu’elle dépende de la sélection fondée sur le rejet de l’infirme », poursuivent-ils.

« Le débat sur l’avenir de la loi 40 et sur la procréation médicalement assistée, bien que nécessaire, ne saurait se réduire à une question d’idéologie ou à une polémique mais doit vraiment viser le bien des femmes et des enfants », concluent Paola Ricco Sindoni et Domenico Coviello.

Selon le président du Mouvement pour la vie (MpV), Carlo Casini, « il est juste de rappeler la pierre angulaire d’une telle loi » : « l’affirmation claire et révolutionnaire contenue dans l’article 1 de la loi. On reconnaît à l’enfant à naître une qualité de sujet dont la dignité et les droits sont le critère pour surmonter ce Far West de la procréation. Un sujet au même titre que la mère et le père ».

« Les attaques tentent d’ignorer cette pierre angulaire, en essayant de ne pas voir sa signification », dénonce-t-il, souhaitant « que le débat juridique et culturel sur la loi 40 ne refuse pas de regarder cet article 1 ou du moins n’évite pas la question fondamentale sur l’enfant à naître : un être humain ou une chose ? Un sujet ou un objet? Une fin ou un moyen ? »

Il fait observer que « cette affirmation est en accord avec l’initiative « UnDeNous », dont le grand succès – deux millions de signatures récoltées dans 29 pays de la communauté européenne – est motif d’espérance pour la construction d’une nouvelle Europe ».

« Science, rationalité, humanité, laïcité, exigent que cette question ne soit écartée ni par les politiques ni par les juges ni par les intellectuels. Une question sur laquelle se sont clairement exprimés les citoyens italiens lors du referendum qui voulait supprimer la loi 40 (cf. Zenit du 5 mars 2005) », a conclu le président du MpV.

Traduction d’Océane Le Gall

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ZENIT Staff

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