Le diocèse d’Aix et Arles organise une exposition de photographies des sculptures de Maria de Faykod, sur le thème « Vision de la lumière » : 75 photographies du Chemin de croix de Lourdes seront présentées.
L’exposition aura lieu à Aix-en-Provence, en la chapelle du Sacré-Cœur, du 1er juillet au 31 juillet 2013. Le vernissage est prévu le mardi 2 juillet à 20h, en présence de Mgr Christophe Dufour, archevêque d’Aix et Arles
Organisé par l’archevêché d’Aix-en-Provence, l’aumônier diocésain des étudiants et le Musée de Faykod, l’exposition propose 75 agrandissements, imprimés sur toiles, de photos que Maria de Kaykod a prises elle-même sur son Chemin de croix sculpté à Lourdes.
Selon le P. Gilles-Marie Lecomte, aumônier diocésain des étudiants, l’objectif de « l’œuvre de Maria de Faykod est de redonner sens et beauté aujourd’hui, retrouver le « beau spirituel » ».
Maria de Faykod a développé ce projet après une rencontre avec des étudiants et des personnes malades et handicapées devant les sculptures de marbre de son Chemin de croix à Lourdes, explique le P. Lecomte.
Le Chemin de croix de Lourdes est un ensemble de 17 sculptures en marbre de Carrare, réalisées en moins de cinq ans pour les Sanctuaires de Lourdes. Ce Chemin de Croix a la particularité de ne pas s’achèver à la quatorzième station, à la mort du Christ. Pour ancrer son œuvre dans le message d’espérance, Maria de Faykod a rajouté aux 14 stations trois nouvelles stations : le mystère du Samedi saint, avec Marie dans l’attente de la Résurrection, la Résurrection et l’apparition de Christ aux disciples d’Emmaüs, avec le partage du pain. Ces trois dernières stations évoquent les vertus théologales : l’espérance, la foi et l’amour.
Pour le P. Lecomte, « si le marbre noble et lourd permettait une expérience spirituelle si haute, combien plus alors l’image d’une photo saura transmettre plus qu’une œuvre monumentale, un message. Les photos réalisées par l’artiste de sa propre œuvre savent rejoindre le regard du visiteur dans cette quête de l’invisible qui se rend visible ».
L’exposition a reçu le nom de « Vision de la lumière » parce que Maria de Faykod « porte à travers la photo un regard nouveau sur la matière travaillée sous ses mains », ajoute-t-il.
Maria de Faykod est née en Hongrie. Son talent pour la sculpture se manifeste dès son plus jeune âge : à l’âge de quatorze ans, elle reçoit déjà ses premières commandes. En 1975, elle s’installe à Paris, en tant que réfugiée politique. En 1978, elle obtient son diplôme à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris. En 1988, elle quitte Paris pour s’installer en Provence où elle crée son musée (inauguré en 1996), un musée à ciel ouvert avec un principe d’aménagement particulier selon lequel l’art et la nature sont intrinsèquement reliés et interagissent entre eux.
Maria de Faykod a reçu entre autres le Grand prix humanitaire de France, le Premier prix du Festival international de Saint-Germain-des-Prés, la médaille d’or de la Société des artistes français, la médaille de la Ville de Paris.