Pour le pape, le chrétien est quelqu’un de « réaliste » : il sait « évaluer et apprécier la réalité ».

C’est ce qu’il a affirmé ce 16 juin 2013, lors de la messe qu’il a célébrée place Saint-Pierre en l’honneur de l’encyclique « Evangelium vitae » (1995).

Invitant les croyants à s’ouvrir au « Dieu Vivant », qui « donne la vie et indique le chemin de la vie en plénitude », il a souligné que c’est l’Esprit Saint, « don du Christ ressuscité », qui introduit l’homme « dans la vie divine ».

Le chrétien est donc appelé à être « ouvert à l’Esprit Saint ». Mais s'il est « un homme spirituel », cela « ne signifie pas qu’il soit une personne qui vit "dans les nuages", hors de la réalité - comme si elle était un fantasme ».

« Non !, a poursuivi le pape, le chrétien est une personne qui pense et agit dans la vie quotidienne selon Dieu, une personne qui laisse sa vie être animée, nourrie par l’Esprit Saint pour qu’elle soit remplie, en véritable enfant ».

Et cette attitude signifie « réalisme et fécondité » : « Celui qui se laisse conduire par l’Esprit Saint est réaliste, il sait évaluer et apprécier la réalité, et il est aussi fécond : sa vie génère la vie autour de lui ».

La réalité, le pape l’a décrite ainsi : « la vie atteint sa plénitude seulement en Dieu, parce lui seul est le Vivant ». Elle est le contraire « des idéologies et des logiques dictées par l’égoïsme, par l’intérêt, par le profit, par le pouvoir, par le plaisir… des idoles humaines et passagères, qui offrent l’ivresse d’un moment de liberté, mais qui à la fin sont porteuses de nouveaux esclavages et de mort ».