« L’objection de conscience est une valeur sociale à protéger et à étendre », déclare Paola Ricci Sindoni, présidente nationale de l’Association italienne Science et Vie.
Face au débat parlementaire sur la loi 194 relative à la protection sociale de la maternité et à l’interruption volontaire de grossesse, et sa clause impliquant le droit à l’objection de conscience, perçue par certains comme une grave violation du droit des femmes à avorter, la président italienne de l’association, rappelle à la nécessité de « recentrer le véritable esprit de cette loi » dont la finalité première est de « protéger la valeur sociale de la maternité ».
Or, relève-t-elle, « les affrontements idéologiques auxquels on assiste actuellement en Italie, se concentrent au contraire essentiellement sur le droit de la femme à avorter, débarrassant le terrain de tout obstacle, y compris l’objection de conscience, un droit qui doit être garanti et géré sérieusement, sans alarmisme, voire même s’étendre aussi aux pharmaciens ».
« Il faut réaffirmer l’urgence d’un changement qui implique une nouvelle organisation rationnelle des structures d’assistance qui ne culpabilise pas ceux qui s’abstiennent d’actes qui vont contre leur conscience », poursuit-elle. « Il faut aider les femmes en les mettant dans les conditions d’évaluer toutes les alternatives, grâce à une réforme au niveau même des centres de consultation et de la formation d’un personnel médical et soignant approprié ».
Et de conclure : « Face au danger social concret que représente le phénomène démographique, lié à une baisse inexorable des naissances qui afflige notre pays, il faut avec force redonner à la question des naissances un nouveau poids, lui redonner de la valeur, pour qu’elle soit perçue comme un bien social et source de confiance face à l’avenir »
Traduction d’Océane Le Gall