Le martyrologe romain fait mémoire aujourd'hui d'un saint qui continue de donner son nom, notamment en Flandres - et pour cause -, aux petits enfants qui viennent au monde: saint Rembert (†888), un évêque qui libérait les captifs, au prix de son cheval.

Rembert était un fidèle disciple de l’évêque Anschaire qu’il épaula dans l’évangélisation de la péninsule scandinave et de l’Allemagne du Nord. Il aurait été originaire de la ville flamande de Bruges et il aurait embrassé tout d’abord la vie monastique au monastère de Thourout. 

Anchaire l’appela auprès de lui: “Rembert est plus digne d’être évêque que moi d’être son diacre”, disait le maître. En 848, Anschaire commença à réunir les diocèse de Brême - qui dépendait jusqu’alors de Cologne -, et celui de Hambourg. Devenu évêque de Brême et de Hambourg, Anchaire reçut aussi du pape Nicolas Ier des pouvoirs sur les Eglises scandinaves.

A sa mort, Rembert fut élu évêque. Il poursuivit son annonce de l’Evangile jusqu’aux confins du Danemark et de la Suède. Il lança également des missions dans le sud de la Norvège et dans le Schleswig, et auprès des populations slaves du Nord. Et, à l’époque des invasions normandes, il organisa le rachat des chrétiens retenus captifs: il vendit des vases sacrés pour racheter ceux qui étaient devenus par le baptême temples de Dieu. On raconte qu’il n’hésita pas à se défaire du cheval qui le portait pour racheter une jeune chrétienne prisonnière des slaves.

Rembert a aussi laissé une Vie d’Anschaire, et une  importante lettre à l’abbesse de Nienhersee, Walburge. Il s’est éteint le 11 juin 888. On l’a parfois fêté le 4 février, en l’anniversaire de sa consécration épiscopale.