Syrie : pour Noël, Mgr Audo souhaite "la paix et la joie"

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Message de l’évêque chaldéen d’Alep

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« Emmanuel, éclaire nos ténèbres et chasse nos peurs. Noël est un temps de paix et de joie » : c’est la prière de Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d’Alep, pour ce temps de Noël.

Pour l’évêque, même si la Syrie a perdu la paix depuis « presque deux ans », les chrétiens peuvent vivre « la paix et la joie », à chaque fois qu’ils « prient et souffrent avec les plus pauvres et les servent ».

Les chrétiens veulent la réconciliation

« Les chrétiens veulent la paix, la réconciliation. Ils ne veulent pas être d’un côté ou de l’autre des conflits », déclare-t-il au micro de Radio Vatican.

Ainsi, par leurs actions, ils lancent un « message de réconciliation », message qui appelle à « se respecter mutuellement et à développer le sens de la citoyenneté », ainsi qu’à « accepter les différences des autres », sans « obliger tout le monde à suivre une façon de penser ou un style de vie particulier ».

Mgr Audo affirme à ce propos que les chrétiens d’Alep continuent à « aider les familles pauvres » de diverses manières, notamment « avec plusieurs centres pour enfants dans la ville, en lien avec Caritas et d’autres organisations ».

Pour l’évêque, à chaque fois qu’ils « prient et souffrent avec les pauvres, et les servent », les chrétiens peuvent « vivre dans la paix et dans la joie ».

Il demande également aux chrétiens du monde de prier pour la paix, faisant remarquer que tous sont concernés : le conflit syrien en effet n’est pas seulement « interne », mais il se situe à un « niveau international », sur toute la région.

Mgr Audo estime par conséquent que « tout le monde doit faire ce qu’il peut pour faire advenir la paix et la réconciliation », redisant que « la guerre n’est pas la solution ».

Une pauvreté généralisée

Parmi les nécessités dont manque la population : le fuel. « Il fait très froid à Alep », explique l’évêque, qui ajoute qu’il « n’y a pas d’électricité » et qu’il faut donc « utiliser des générateurs qui fonctionnent au fuel ». Or, « le fuel est très coûteux ».

« C’est un réel problème », insiste-t-il surtout pour les hôpitaux, les écoles.

Le pain se fait rare aussi : « tout le monde est généralement devenu pauvre, en Syrie… avant, tout le monde vivait bien, sans famine. Mais maintenant, même la classe moyenne vit comme les pauvres, à Alep », poursuit Mgr Audo, pour qui la situation est « dramatique ».

L’évêque précise que des milliers de chrétiens – entre deux et trois mille – spécialement parmi les familles les plus aisées, ont fui le conflit, se réfugiant au Liban.

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ZENIT Staff

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