ROME, lundi 16 avril 2012 (ZENIT.org) – Benoît XVI a invité à lire les récits évangéliques de la résurrection du Christ, le 9 avril 2012, lundi de Pâques, depuis sa résidence de Castel Gandolfo.
Le pape a en effet présidé la prière mariale du Regina Coeli, à midi, en présence de milliers de visiteurs rassemblés dans la cour du palais apostolique et également en direct place Saint-Pierre, à Rome, grâce au Centre de télévision du Vatican.
Paroles de Benoît XVI en italien avant le Regina Coeli :
Chers frères et sœurs,
Bonne journée à vous tous! Le lundi de Pâques est, dans de nombreux pays, un jour férié, durant lequel on peut faire une promenade dans la nature, ou aller visiter des parents un peu éloignés, pour se retrouver ensemble en famille. Mais je voudrais que la raison de ce jour férié reste toujours présente à l’esprit et au cœur des chrétiens : la Résurrection de Jésus, le mystère décisif de notre foi. En effet, comme l’écrit saint Paul aux Corinthiens, « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre message est sans objet, et votre foi est sans objet » (1 Co 15,14). C’est pourquoi, en ces jours, il est important de relire les récits de la Résurrection du Christ que nous trouvons dans les quatre évangiles, et de le faire avec notre cœur. Il s’agit de récits qui, de différentes façons, présentent les rencontres des disciples avec Jésus ressuscité, et nous permettent ainsi de méditer sur cet évènement magnifique qui a bouleversé l’histoire et donné sens à l’existence de chaque homme, de chacun de nous.
L’évènement de la résurrection en tant que tel n’est pas décrit par les évangélistes : il demeure mystérieux, non pas au sens qu’il serait moins réel, mais il reste caché, au-delà de la portée de notre connaissance: comme une lumière si éblouissante qu’elle ne peut être observée avec les yeux, sous peine de les aveugler. Au contraire, les récits commencent au moment où, à l’aube du jour suivant le sabbat, les femmes se rendirent au sépulcre et le trouvèrent ouvert et vide. Saint Matthieu parle même d’un tremblement de terre et d’un ange éclatant qui roula la grande pierre tombale et s’assit dessus (cf. Mt 28,2). Ayant reçu de l’ange l’annonce de la résurrection, les femmes, tremblantes et toutes joyeuses, coururent donner la nouvelle aux disciples, et, juste à ce moment-là, elles rencontrèrent Jésus, se prosternèrent à ses pieds et l’adorèrent; et Il leur dit: «Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » (Mt 28,10).
Dans tous les évangiles, les femmes ont une grande place dans les récits des apparitions de Jésus ressuscité, comme du reste dans ceux de la passion et de la mort de Jésus. À l’époque, en Israël, le témoignage des femmes n’avait pas de valeur officielle ni juridique, mais elles ont vécu l’expérience d’un lien spécial avec le Seigneur qui est fondamental pour la vie concrète de la communauté chrétienne et qui ne vaut pas seulement pour les débuts de l’Eglise, mais aussi pour notre époque,.
Marie, la Mère du Seigneur, est naturellement un modèle sublime et exemplaire de ce rapport avec Jésus, de façon particulière dans son Mystère pascal. Précisément à travers l’expérience « transformante » de la Pâque de son Fils, la Vierge Marie devient aussi Mère de l’Eglise, c’est-à-dire de chacun des croyants et de la communauté entière. Tournons-nous à présent vers Elle en l’invoquant comme Reine du ciel – Regina Coeli, avec la prière que la tradition nous donne à réciter à la place de l’angélus durant tout le temps pascal. Marie nous obtient d’expérimenter la présence vive du Seigneur ressuscité, source d’espérance et de paix.
Paroles de Benoît XVI après le Regina Coeli:
(En français)
Le Christ est vraiment ressuscité, alléluia ! Avec cette affirmation, je suis heureux de vous saluer, chers pèlerins de langue française. À la suite de Pierre et des Apôtres, nous sommes invités à témoigner de notre foi en la Résurrection du Christ. Soyez sans crainte, allez annoncer cette bonne nouvelle à tous vos frères. Renouvelés par la foi de notre baptême, nous participons déjà à la victoire pascale du Christ. Proclamons à notre monde, qu’il est présent et vivant au milieu de nous. Avec la Vierge Marie, soyons les porteurs de l’espérance et de la joie pascales ! À tous, je souhaite de saintes fêtes de Pâques !
(En italien)
Et je salue avec affection les pèlerins de langue italienne, les groupes paroissiaux et les familles. Je salue en particulier l’école maternelle « Santa Teresa » de Sinalunga. A tous, je souhaite une belle journée, dans la lumière et la paix du Seigneur ressuscité. Bonne fête. Merci! Bonne semaine!
© Libreria Editrice Vaticana – 2012
Traduction de Zenit, Anne Kurian