ROME, lundi 13 février 2012 (ZENIT.org) – Les évêques d’Europe et d’Afrique ont « une responsabilité commune » pour l’évangélisation et la « promotion humaine » dans le monde, déclare le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb.
Le cardinal croate a en effet pris la parole, durant la session d’ouverture du Symposium des évêques d’Afrique et d’Europe, aujourd’hui, lundi 13 février 2012, à l’Athénée pontifical Regina Apostolorum, de Rome.
Responsabilité commune
Pour le cardinal Bozanic, la collaboration entre les évêques des deux continents se base sur « l’approfondissement de la responsabilité commune pour l’évangélisation » et « la promotion humaine des deux continents et du monde ».
« Nous venons, fait observer l’ancien vice-président du CCEE, de pays dont les environnements culturel, social, économiques et politiques, sont très différents. » Mais, affirme-t-il, « pour de nombreuses raisons », ces pays sont aussi « proches ». Ainsi, explique-t-il, ils ont en commun de se trouver devant le défi « historique » de la nouvelle évangélisation.
L’évangélisation, poursuit-il, est liée à la « mission pastorale » des pasteurs, qui est le « soin des personnes ». Dans cette mission, précise le cardinal, il ne faut pas « séparer » les dimensions sociales et spirituelles, car elles participent « au même développement intégral de la personne et de la société humaine ».
Pour cette rencontre, le cardinal invite à être avant tout « ouverts à l’inspiration de l’Esprit-Saint », citant Jean-Paul II qui demandait que la pastorale soit “profondément enracinée dans la contemplation et la prière”. Pour cela, insiste le cardinal, cette rencontre doit être avant tout « un temps de prière ». Elle doit par ailleurs « éveiller et renforcer notre enthousiasme pastoral ».
Les trois « étapes » de la rencontre
La rencontre commencera d’abord, explique le cardinal, avec « un regard sur l’homme », un regard « de foi » qui englobe l’homme d’Afrique ou d’Europe, « créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ». Cet homme, ajoute-t-il « a dans le cœur des exigences fondamentales que seul Dieu peut satisfaire pleinement ».
Dans un deuxième temps, poursuit le cardinal, sera traité de « ce que l’Eglise peut offrir à cet homme et au monde », « pour cerner l’unique réponse vraie et complète »: Jésus-Christ. L’Eglise en effet « témoigne de la miséricorde de Dieu, de la joie et de la réconciliation, qui viennent de l’Esprit-Saint ».
Un troisième temps est prévu, pour « penser à l’avenir et aux actions concrètes qui pourront être développées ensemble », notamment pour donner « une nouvelle impulsion à l’œuvre d’évangélisation ». Les protagonistes de ces projets, précise-t-il, peuvent être divers : les conférences épiscopales, mais aussi « les diocèses ou paroisses qui peuvent réaliser un jumelage ; les congrégations et les instituts religieux … ».
Le symposium se conclura sur deux temps forts : une audience avec Benoît XVI, jeudi 16 février 2012, et un pèlerinage au sanctuaire de Manoppello, où est conservé un suaire représentant, traditionnellement, le visage du Christ.
Anne Kurian