ROME, Vendredi 25 février 2011 (ZENIT.org) - La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) exerce actuellement des pressions pour que justice soit faite face aux violences antichrétiennes en Egypte.

Dimanche 20 février, la justice égyptienne a acquitté deux hommes présumés coupables de l'homicide de six chrétiens coptes orthodoxes et d'un agent de sécurité musulman en janvier 2010 à Nagaa Hamadi (cf. ZENIT, 8 janvier 2010).

Leonard Leo, président de l'USCIRF, a souligné que ce cas avait demandé « un an, et que la Cour de sécurité égyptienne avait commis de graves infractions au niveau de la justice du procès ».

Le mois dernier, Mohamed Ahmed Hussein, un autre des trois hommes accusés du massacre, a été jugé coupable et condamné à mort. La cour a ratifié le jugement dimanche, disculpant les deux autres.

Sur la vague des changements politiques qui ont eu lieu en Egypte, Leonard Leo a affirmé que « le nouveau gouvernement égyptien devait poursuivre » tous ceux qui commettent des homicides de ce type.

De la même manière, il a exhorté à « poursuivre une enquête approfondie » pour présenter à la justice les responsables de l'attaque de la nuit du nouvel an à Alexandrie, qui a provoqué des dizaines de morts.

« Une justice incomplète fait très peu pour faire face au cycle perpétuel de violence qui a comme objectif les minorités religieuses et qui est incontrôlé » en Égypte, a-t-il observé.

A ses yeux, le gouvernement devrait aussi s'assurer « que les lieux de culte chrétiens et non-musulmans bénéficient d'une plus grande sécurité, surtout dans le climat actuel où les minorités religieuses sont toujours plus vulnérables aux attaques des extrémistes, y compris les menaces pour éradiquer les chrétiens de la région ».

Un communiqué de presse de l'USCIRF a souligné que « pendant des années, le gouvernement égyptien avait échoué dans son action pour arrêter la répression et la discrimination contre les chrétiens et autres croyants, ou pour punir les responsables de violence ou d'autres violations graves de la liberté religieuse ».

La Commission a enfin adressé une « recommandation urgente » pour que le gouvernement égyptien « approuve une législation unifiée sur la construction et le maintien des lieux de culte, abroge les limitations relatives aux minorités religieuses » et « révoque la loi égyptienne sur le blasphème ».