ROME, Vendredi 17 septembre 2010 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a rappelé aux jeunes que Dieu les aime et veut « ce qu’il a de meilleur pour eux », c’est-à-dire, qu’ils grandissent « en sainteté ».
C’est sur le ton de la confidence que Benoît XVI s’est adressé aux quelque 4000 élèves et étudiants des écoles catholiques, rassemblés ce vendredi matin sur le campus du St Mary’s University College de Twickenham, dans la banlieue londonienne de Richmond.
« J’aimerais beaucoup vous dire une chose… » a affirmé le pape. « Ce que Dieu veut plus que tout pour chacun de vous c’est que vous deveniez des saints. Il vous aime beaucoup plus que vous ne pourrez jamais l’imaginer, et il veut ce qu’il y a de meilleur pour vous. Et de loin, la meilleure chose pour vous c’est de grandir en sainteté ».
Le pape a reconnu que beaucoup de jeunes n’ont jamais pensé à la sainteté. Avec des termes et des images simples et accessibles aux jeunes, Benoît XVI a expliqué en quoi consiste la sainteté.
« Vous savez tous ce que c’est que de rencontrer quelqu’un d’intéressant et d’attirant, et de vouloir être son ami, a-t-il affirmé. Vous espérez toujours que cette personne va vous trouver intéressant et attirant, et qu’elle voudra devenir votre ami ».
Le pape a souligné que les jeunes admirent souvent « des personnalités du monde du sport ou du spectacle ». Il les a invités à se demander quelles qualités les attirent chez ces personnalités. « Quel type de personne aimeriez-vous être réellement ? » a-t-il demandé.
« Le bonheur est quelque chose que nous voulons tous, a ajouté Benoît XVI, mais un des grands drames de ce monde est que tant de personnes ne le trouvent jamais, parce qu’elles le cherchent là où il n’est pas ».
« La clef du bonheur est très simple – le vrai bonheur se trouve en Dieu, a-t-il affirmé ».
« Nous devons avoir le courage de mettre nos espérances les plus profondes en Dieu seul, non pas dans l’argent, dans la carrière, dans les succès de ce monde, ou dans nos relations avec d’autres personnes, mais en Dieu. Lui seul peut satisfaire les exigences profondes de nos cœurs », a-t-il assuré.
Et « Dieu veut votre amitié », a insisté le pape, avant d’expliquer ce qui change dans la vie de celui qui décide de devenir l’ami de Dieu.
« Quand vous commencez à mieux le connaître, vous vous apercevez que vous voulez que votre vie reflète un peu de sa bonté infinie. Vous êtes attirés par la pratique des vertus. Vous commencez à considérer l’avidité et l’égoïsme et tous les autres péchés tels qu’ils sont réellement… Vous commencez à éprouver de la compassion pour les personnes en difficulté… Vous voulez aider les indigents et les affamés, vous voulez réconforter les personnes tristes, vous voulez être bons et généreux. Et si tout cela est important pour vous, alors vous êtes bien sur le chemin qui mène à la sainteté », a expliqué le pape.
Puis Benoît XVI s’est adressé aux étudiants non catholiques présents dans les écoles catholiques de Grande Bretagne.
« Je prie pour que vous aussi vous vous sentiez encouragés à pratiquer les vertus et à grandir dans la connaissance et l’amitié avec Dieu aux côtés de vos camarades de classe catholiques », a-t-il dit.
« Vous leur rappelez par votre présence le plus grand dessein qui existe au-delà de l’école, et, de fait, il est absolument juste que le respect et l’amitié à l’égard des membres d’autres traditions religieuses doivent être parmi les vertus apprises à l’école catholique », a-t-il ajouté.
Le pape a conclu en promettant de prier pour les étudiants, en leur demandant de prier pour lui et en les invitant nombreux « au mois d’août prochain, à la Journée Mondiale de la Jeunesse à Madrid ».
Dans son discours avant l’intervention de Benoît XVI, Mgr Malcolm McMahon, chargé de l’éducation au sein de la Conférence des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles, a rappelé qu’un enfant sur dix est aujourd’hui formé dans une des 2.200 écoles catholiques d’Angleterre, et davantage en Ecosse et au Pays de Galles. Il a par ailleurs annoncé qu’au terme de la visite du pape au Royaume Uni, l’Eglise célébrera une Année de l’éducation catholique.
Gisèle Plantec