Benoît XVI évoque la charité du bienheureux José Tous y Soler

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Béatification d’un fils spirituel de saint François d’Assise

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ROME, Lundi 26 avril 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI évoque la « charité exquise » du bienheureux prêtre capucin catalan José Tous y Soler (1811-1871) béatifié dimanche à Barcelone en présence du cardinal Secrétaire d’Etat, Tarcisio Bertone.: il « ne s’est jamais laissé vaincre par l’amertume ou le ressentiment ». 

Après la prière du Regina caeli, dimanche, place Saint-Pierre, Benoît XVI a présenté à l’Eglise ce nouveau bienheureux, un capucin espagnol, fondateur, en 1850 de l’Institut des Soeurs Capucines de la Mère de Dieu du Divin Pasteur. 

« En dépit de nombreuses épreuves et difficultés, il ne s’est jamais laissé vaincre par l’amertume ou le ressentiment. Il se distingue par sa charité exquise et sa capacité de supporter et de comprendre les déficiences des autres », a souligné le pape. 

Le pape l’a donné spécialement comme modèle aux prêtres : « Que son exemple et son intercession vous aident tous, spécialement les prêtres, à vivre a fidélité au Christ ». 

Puis, en Catalan, Benoît XVI a ajouté : « Que le nouveau bienheureux Josep Tóus i Soler vous bénisse et vous protège. Bon dimanche ». 

Dans sa lettre circulaire en date du 25 mars dernier et annonçant cette béatification, Fr Mauro Jöhri, ministre général OFMCap, rappelle quelques éléments biographiques. Mais surtout, il souligne « l’éclat de cette figure de capucin contraint de vivre une grande partie de son existence, pour des raisons d’adversités politiques et sociales de cette époque, loin de la fraternité et privé d’une vie de fraternité ». Mais, « partout où il est passé, il a su s’adapter et se mettre au service des gens qui lui étaient confiés ». 

En 1828, Fr. José  émit les vœux religieux, puis il étudia la philosophie et la théologie dans les couvents de Calella de la Costa, de Gerona et de Valls. En 1833, il reçut le diaconat à Tarragona et le 24 mai 1834, il fut ordonné prêtre. Il fut ensuite envoyé au couvent S. Madrona à Barcelone, « où il se distingua par sa fidélité au ministère sacerdotal et par une vie intérieure profonde, alimentée par une relation intime avec Jésus crucifié, avec Jésus Eucharistie et avec Marie, la Mère du Bon Pasteur, dévotions qui marquèrent profondément sa vie ». 

Avec la révolte sociale de 1835, les couvents furent supprimés par le gouvernement. Le capucin et ses frères furent emprisonnés pendant 18 jours dans la forteresse de Monjuic à Barcelone. Puis ce fut l’exil en France puis dans le nord de l’Italie, puis en France à nouveau en 1836, à Grenoble, Marseille et dans le diocèse de Toulouse., où il compléta ses études de morale, et obtint le titre de prédicateur de l’Ordre des Frères mineurs capucins. En même temps, il était chapelain des bénédictines de l’Adoration perpétuelle. 

En authentique frère capucin, Fr José vivait « de peu », « cultivant l’humilité, l’amour pour le silence, la vie d’oraison et se dédiant aux nécessités matérielles et spirituelles de ceux qu’il rencontrait ». 

En 1843, il revint en Espagne mais les lois « libérales » ne lui permirent pas un retour à la vie conventuelle, il partit donc dans sa famille, sans abandonner pour autant son style de vie capucin, et en supportant les « injures contre sa personne de prêtre et religieux ». 

Il exerça son ministère à Esparragure (Barcelone) puis, en 1848, dans la paroisse de Saint-François de Paule à Barcelone et devenant directeur spirituel de la « Pieuse Association de la glorieuse et aimable martyre sainte Romaine » promouvant la vénération de la Mère du Bon Pasteur. A Saint-François de Paule, il constata l’abandon spirituel et matériel des enfants et des jeunes. 

Pour eux, il fonda, en mars 1850, l’Institut des soeurs capucines de la Mère de Dieu du Divin Pasteur. La première maison fut inaugurée à Ripoll (Gerona) et en 1858, une autre à Capellades (Barcelone), puis à San Quirico de Besora (Barcelone, 1860), Barcelone (1862) et Ciempozuelos (Madrid, 1865). 

Les Constitutions de l’Institut rédigées par Fr José furent approuvées par l’évêque de Vic, Mgr Luciano Casadevall. Les deux piliers de cette nouvelle fondation sont « la dévotion à Marie, Mère du Divin Pasteur et l’éducation des enfants et des jeunes ».  En 1905, l’Institut fut rattaché à l’Ordre des Frères mineurs capucins. 

Fr José s’éteignit le 27 février 1871, « alors qu’il célébrait l’Eucharistie dans le collège de la Mère du Divin Pasteur à Barcelone ».  

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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