Hommage de Mgr Riocreux au Père Joseph Vandrisse

« Avant tout prêtre et missionnaire »

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ROME, Mardi 13 avril 2010 (ZENIT.org) – « Celui qui signait « Joseph Vandrisse » dans ses articles du Figaro, était avant tout prêtre et missionnaire », explique, le 3 avril, sur son blog, Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise, qui a présidé les obsèques du P. Vandrisse le 6 avril.

Le P. Vandrisse M.A. (Père Blanc), du diocèse de Lille est décédé le 31 mars 2010 à Bry-sur-Marne à l’âge de 82 ans dont 60 ans de vie missionnaire essentiellement au Liban, à Rome et en France.

Père Joseph VANDRISSE

Par Mgr Jean-Yves Riocreux le samedi 3 avril 2010

En ce samedi saint, ému par la mort d’un ami, je voudrai rendre un vibrant hommage à un prêtre-journaliste, le Père Joseph Vandrisse. Nous étions proches malgré les vingt années qui nous séparaient.

En effet, né en avril 1927 à Tourcoing, il avait en commun avec le pape Benoit XVI le prénom de baptême- Joseph- et l’âge, puisque né à quelques jours d’intervalle. Au moment de la période romaine de notre ami journaliste, correspondant du journal Le Figaro (1973-2002), chaque année au mois d’avril, le cardinal Ratzinger saluait son quasi jumeau sur la place Saint Pierre en lui disant « Père Vandrisse, c’est bientôt notre anniversaire! » Humour du pape et de « Jo » comme on l’appelait les membres de sa famille et ses innombrables amis.

Jo Vandrisse, ordonné prêtre en 1950 en même temps que son frère Jean, faisait partie des Pères Blancs qui l’envoyèrent en Tunisie pour ses études et au Liban pour sa première mission. Arabisant et Journaliste, il fonde une revue « Le courrier de Sainte Anne ». Ayant une bonne plume et repéré par le grand journaliste religieux, Jean Bourdarias, il arrive à Rome pour écrire dans différents journaux français et suisse. Et, au fil des années, par sa connaissance des hommes et son amour de l’Eglise, il devient un des meilleurs « vaticanistes » français. Ses collègues qui l’ont connu à Rome rendent un hommage unanime à cet ami des papes Jean Paul II et Benoit XVI, ainsi que les cardinaux Garronne, Gantin, Etchegaray et Poupard.

Depuis vingt ans, nous nous sommes rencontrés souvent, lors des voyages pontificaux – il a suivi Jean Paul II dans plus de 50 voyages dans les cinq continents- et lors de repas à Rome, à Paris, à Pontoise.

En raison de cette amitié, nous avons pu échanger des heures en évoquant des souvenirs, inscrits sur des petits carnets ou dans sa mémoire fidèle. Et, avec quelques uns de ses proches, nous l’avons poussé à continuer son travail de journaliste par des chroniques hebdomadaires qu’il m’envoyait régulièrement ou par ses édito dans des radios chrétiennes. Au moment de la mort de Jean Paul II il y a 5 ans, il a pu intervenir sur Radio Notre Dame mais aussi sur France Info.

Cependant, celui qui signait « Joseph Vandrisse » dans ses articles du Figaro, était avant tout prêtre et missionnaire. Le Seigneur lui a donné un talent d’écriture et il l’a exercé. Logeant chez les Pères Blancs Via Aurelia à Rome et à la rue Friant à Paris, il était à la fois un confrère comme un autre, mais les Pères Blancs savaient que son ministère était ailleurs, pour ceux qui liraient ses articles précis, concis. Un livre « Ce jour là Jean Paul II », publié sur notre insistance en 2003, retrace l’élection, les voyages du pape dans un style journalistique.

Mardi soir, après la messe chrismale à la cathédrale Saint Maclou, rencontrant un autre célèbre Père Blanc, le Père François de Gaulle, missionnaire pendant 55 ans au Burkina, il répondit à ma question sur la santé du Père Vanrdrisse: « Il est très fatigué ».

En fait, il vivait ses dernières heures, puisqu’il mourait paisiblement dans son sommeil, mercredi saint aux aurores. Nous célèbrerons ses funérailles mardi de Pâques en rendant grâce pour cettze belle figure de prêtre mort durant cette semaine sainte de l’année sacerdotale.

J’ai sous mes yeux son admirable testament de deux pages qui commence par cette phrase du tropaire de Pâques: « Christ est ressuscité des morts! Aux morts, il a donné la vie ». Il dit que « sa vie aura été marquée par la presse ». « J’ai aimé ce travail, écrit il, je m’y suis donné avec au coeur la lourde passion de l’Eglise et du métier ».

Deux articles dans « Le Figaro » et « La Croix » rendent hommage à cette belle figure de prêtre et de journaliste professionnel.

Le prêtre que je suis et l’évêque que je suis devenu souhaite lui aussi rendre hommage à cet ami très cher, Jo Vandrisse.

Mgr Jean-Yves Riocreux

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ZENIT Staff

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