CITE DU VATICAN, Vendredi 9 octobre 2003 (ZENIT.org) – « Ce jour-là, Jean-Paul II. 50 dates qui ont marqué son pontificat » : c’est ainsi que par touches successives, Joseph Vandrisse, fait découvrir le visage de Jean-Paul II, en livrant deux « instantanés » par année de pontificat dans son livre récemment publié (Perrin-Mame, Paris) : le livre est sorti en librairie en France, hier, 2 octobre. C’est « une chronique de mes années Jean-Paul II », la « vie de ces années-là », explique Joseph Vandrisse à Zenit.
Le P. Joseph Vandrisse manie une plume agile qui entraîne le lecteur sur cet itinéraire unique parce qu’il a été témoin, et qu’il raconte ce qu’il a vu et entendu, pour faire découvrir, au-delà de l’action et des paroles et à travers elles, la personnalité profonde du pape Wojtyla.
« J’ai rencontré Jean-Paul II le jour de l’Epiphanie, rappelle Joseph Vandrisse. Le 9 janvier 1979 a commencé par les hasards du journalisme et de la Providence une sorte de compagnonnage au long cours… J’étais là déjà en cette fameuse année 1978 où le pape polonais sort des urnes, où il décide d’aller en Terre Sainte, et de parler haut et fort des chrétiens d’outre-rideau de fer. J’étais là en juin 1979 pour le premier voyage dans la Pologne encore communiste ; un an plus tard, pour cet étonnant tête à tête parisien à la « Catho » avec Monseigneur Poupard ; curieusement là, le sombre 13 mai 1981, jour de l’attentat à Saint-Pierre »…
Les pages s’égrènent comme un « chapelet » – toute révérence gardée dit l’auteur -, enchaînant les moments historiques des voyages et de la vie de l’Eglise pris sur le vif : ils se suivent et se complètent. La mémoire de ce Père Blanc, longtemps professeur au Liban, et devenu « vaticaniste » du Figaro – pour employer un terme typiquement italien – a saisi et livre ces moments uniques, tout au long de 25 ans de voyages et de rencontres au plus haut niveau.
On découvre qu’à Noël en 1980, le pape polonais avertissait, hélas prophétiquement, que le terrorisme allait constituer une grave menace pour notre société.
Le journaliste était là lorsque Wojtyla rencontra Gorbatchov et discerna en lui un « homme providentiel ». Celui-là même qui évoqua le premier la possibilité d’une venue du pape à Moscou, et promut une loi sur la liberté religieuse !
Sur l’île de Gorée, le pape montrait le chemin de la purification de la mémoire, thème majeur du Jubilé, par la demande de pardon.
On aura compris que ce qui « fait la différence » dans le livre du P. Vandrisse c’est qu’il livre au lecteur, en direct, « du vécu » et ce qu’il appelle la « trace indélébile » que le pape venu de l’Est a d’ores et déjà laissée dans l’histoire.
Enfin, plein d’espérance vive, le livre demeure « ouvert »: Jean-Paul II ne continue-t-il pas de souffrir l’annonce de l’Evangile du Christ aux foules de toutes cultures ?
Ainsi le P. Vandrisse confie qu’il aurait pu intituler son livre pour reprendre une image dominante de l’essai poétique publié par Jean-Paul II en mars dernier, « Triptyque romain » : « Le torrent de la montagne ».
Le P. Joseph Vandrisse, membre de la société des Misionnaires d’Afrique – les « Pères Blancs » – a été l’envoyé permanent à Rome du quotidien français Le Figaro de 1974 à 2002. Il est correspondant d’Ouest-France, Famille chrétienne, RTL, RFI et de Radio France.