ROME, Mercredi 20 Janvier 2010 (ZENIT.org) – L’œcuménisme ne se réduit pas à une recherche universitaire, il est d’une importance capitale pour le monde d’aujourd’hui.
C’est ce qu’a rappelé sur Radio Vatican, le 19 janvier, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, à l’occasion de la semaine pour l’unité des chrétiens.
La 82e édition de cette semaine se déroule du 18 au 25 janvier sur le thème « De cela vous êtes témoins » (Lc 24, 48).
Ce thème a été choisi dans l’Evangile de Luc parce que « nous célébrons cette année le 100e anniversaire de la Conférence missionnaire d’Edimbourg », lors de laquelle tous les missionnaires s’accordèrent sur le fait que « le plus grand obstacle à la diffusion de l’Evangile dans le monde est la division des chrétiens ».
« Ainsi, œcuménisme et mission sont presque jumeaux, ils sont liés : comment pouvons-nous alors prêcher la réconciliation, l’unité et l’amour si nous sommes divisés ? », s’est interrogé le cardinal Kasper.
« Voilà le but de l’œcuménisme : témoigner ensemble de l’Evangile et des valeurs de l’Evangile et notre temps a extrêmement besoin de ces valeurs ». « L’œcuménisme n’est pas seulement quelque chose d’universitaire, mais il a aussi une importance et une empreinte pour le monde d’aujourd’hui ».
Evoquant des signes concrets d’espérance pour l’avenir, le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens en a évoqué deux. « Le premier concerne le dialogue avec les Eglises orthodoxes qui nous sont très proches : nous avons fait beaucoup, et de grands progrès ces dix dernières années ».
« Le second signe concret d’espérance est la présence de groupes catholiques et protestants qui se rencontrent régulièrement, qui prient ensemble, qui prient les uns pour les autres, échangeant des expériences spirituelles », a-t-il rapporté. « Ces groupes représentent vraiment un œcuménisme de base : ils prennent ce à quoi nous sommes arrivés dans nos dialogues théologiques et l’appliquent à leur situation concrète ». Cela « pourra porter des fruits importants ».
Marine Soreau