Sénégal : Dialogue interreligieux et traditions spirituelles

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Bâtir une nouvelle humanité en luttant contre l´ignorance et les préjugés

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ROME, Vendredi 12 juin 2009 (ZENIT.org) – Accepter l’autre avec sa différence, promouvoir les libertés fondamentales : C’est dans cette optique que le séminaire sous-régional sur le « Dialogue interreligieux et traditions spirituelles », organisé à Dakar du 8 au 9 juin, a clôturé ses réflexions, insistant fortement, dans ses diverses propositions, sur la création d’un cadre de concertation dynamique.

Cette rencontre était organisée par La division des politiques culturelles et du dialogue interculturel de l’Unesco en partenariat avec le ministère de la Culture, de la Francophonie et des Langues nationales du Sénégal et la Commission nationale pour l’Unesco.

D’après un compte-rendu de la presse sénégalaise, les travaux ont enregistré un riche éventail de communications et de contributions diverses.

Evoquant « les enjeux du dialogue interreligieux », Doudou Diène, rapporteur spécial de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies, a dégagé une triple dimension « politique, idéologique et spirituelle », rapporte le quotidien « Le Soleil », et mis en garde contre « l’instrumentalisation du religieux par les Etats, mais aussi par les groupes ».

Différentes communications, poursuit le quotidien sénégalais, se sont arrêtées sur « l’œcuménisme vécu au quotidien », prônant « l’unité essentielle des croyants de toutes les religions », et une religion qui soit « au service de la stabilité nationale ».

« L’extraordinaire vitalité des spiritualités africaines, même lorsqu’elles sont transplantées hors de leur milieu naturel », rapporte encore le quotidien, a été mise en exergue à travers le sujet « religions afro-américaines et traite négrière » ; tandis que dans « le dialogue islamo-chrétien et les traditions spirituelles », les participants ont été conviés à « dire oui à la vie » et à considérer « que sans la paix il n’y a point de paix religieuse ».

D’autres intervenants, poursuit le quotidien, comme le Pr. Abdou Aziz Kébé du département d’Arabe de la Faculté des Lettres, Boubacar Diop Buuba du département de Lettres classiques et Fulgence Koné du Secrétariat de l’Enseignement catholique à Paris, ont quant à eux plaidé, entre autres, « pour que des moyens et des voies efficaces soient déployés pour l’introduction de l’enseignement religieux » dans les systèmes éducatifs.

Enfin, parmi les points concrets à mettre en œuvre, ont été soulignés : « la promotion du dialogue des religions, la lutte contre l’ignorance et les préjugés, l’encouragement du droit à la liberté d’expression et la participation des femmes et des jeunes ».

« Une responsabilité nous incombe, c’est de creuser le sillon, d’approfondir le dialogue et de l’élargir afin qu’une synergie se développe vers toutes les autres régions d’Afrique », a souligné le rapporteur spécial de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies, à la fin des travaux du Séminaire de Dakar.

Isabelle Cousturié

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ZENIT Staff

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