Canada : former un « front visible et uni » pour la vie

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Après 40 ans d’avortement, un débat public s’impose d’urgence, estime l’OCVF

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ROME, Mardi 5 mai 2009 (ZENIT.org) – Dans son message à l’occasion de la Marche nationale pour la vie, qui aura lieu à Ottawa le 14 mai 2009, l’organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) estime que le temps est venu d’un débat public sur la question de l’avortement. 

« 40 ans d’avortement. Un débat public s’impose d’urgence » : c’est le titre du message de l’OCVF qui invite « les Canadiennes et les Canadiens convaincus de l’humanité de l’enfant à naître, à venir manifester devant le parlement ce jour-là et à oser une parole publique en faveur de la vie ».

Aujourd’hui plus que jamais, avec l’imminence d’un nouveau projet de loi sur le suicide assisté, l’OCVF estime dans son message que le débat public sur cette question doit être rouvert « au parlement, dans les médias et dans les communautés ».

« Le temps n’a jamais été aussi propice de se demander si la société canadienne est allée trop loin », souligne l’organisme en encourageant les citoyennes et citoyens « respectueux de la vie » à refuser de se taire plus longtemps. 

« Combien de temps encore la société canadienne entretiendra-t-elle une double personnalité aussi flagrante? »,  interrogent-ils après avoir passé en revue tous les arguments qui, depuis la dépénalisation de l’avortement au Canada (il y a 40 ans) et depuis la décision de la Cour suprême de rendre l’avortement possible jusqu’à l’extrême fin d’une grossesse (il y a 20 ans), prouvent « l’impact négatif de l’avortement sur les femmes, les enfants, les familles et la société ». 

« Tout a été dit. Et tout a été démontré. Il est devenu impossible de nier la vérité sur cette pratique cruelle, indigne d’une nation qui prétend protéger les droits de la personne », souligne l’OCVF dans son message, déplorant que la société, « plutôt que de faire face à la vérité, continue à l’ignorer ». 

L’organisme catholique parle d’une « schizophrénie éthique collective non résolue », soulignant l’ « illogisme » et le caractère « malin »  de certaines situations :  

« Alors que certains médecins s’acharnent à sauver de tout petits bébés prématurés dans des unités de soins intensifs, d’autres s’emploient à mettre fin à la vie d’enfants à naître dont le développement intra-utérin est encore plus avancé » (..). « Nous scandons que l’avortement est un droit des femmes, mais nous ignorons les voix de femmes innombrables qui s’élèvent pour dire que l’avortement a ruiné leur vie », dénonce-t-il. 

« Venez marcher pour la vie » : c’est donc l’invitation de l’OCVF à la veille de la Marche nationale pour la vie, à Ottawa, rappelant aux citoyennes et citoyens du Canada que d’après les derniers sondages, ils ont été nombreux à juger que « la société canadienne est allée trop loin ».

« On peut réellement espérer un changement », estime l’organisation mais ce changement adviendra, prévient-elle, « si nous assumons notre responsabilité sociale et si nous prenons la parole pour les enfants à naître ».

« Chaque voix compte, et compte présentement », insiste l’OCVF avant d’inviter chacun à « former ensemble un front visible et uni » ; à « mettre un terme au vide juridique sur l’avortement » en se joignant à la Marche nationale pour la vie, le 14 mai 2009, à Ottawa, ou à l’une des nombreuses Marches pour la vie qui se tiendront dans d’autres villes d’un bout à l’autre du pays. 

Après avoir dénoncé toutes les tentatives faites pour faire taire les organisations pro-vie en faveur du respect de la vie, notamment par certains corps professionnels provinciaux de médecins et de chirurgien qui tentent par ailleurs, rapporte l’OCVF, « d’imposer à leurs membres le devoir de référer les patientes pour des services d’avortement » et de « faire pression sur des médecins pour les forcer à ignorer leur conscience », l’organisation catholique interpelle également les citoyens sur la question de « l’euthanasie et du suicide assisté » qui fait l’objet d’un nouveau projet de loi qui sera bientôt déposé au parlement.

« Jamais une loi juste ne peut violer les droits humains fondamentaux, dont le premier et le plus fondamental est le droit à la vie, de la conception à la mort naturelle », souligne-t-elle rappelant aux citoyens que « la progression d’une culture de la vie est intimement liée aux efforts consacrés à cultiver une civilisation de l’amour ».  

Il est urgent, estime-t-elle, de revaloriser « les institutions naturelles du mariage et de la famille au sein de la société canadienne ». 

C’est « en soutenant des familles saines fondées sur le mariage » que « nous jetons les bases d’une société mieux préparée à accueillir, à respecter et à apprécier la vie humaine à naître », conclut-elle après avoir invité tous les canadiens et canadiennes à « découvrir la Théologie du corps, enseignement révolutionnaire du pape Jean-Paul II, qui intègre une compréhension profonde de la maternité, de la paternité et de la famille, ainsi que de la signification et de la raison d’être de la sexualité humaine ». 

Isabelle Cousturié

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ZENIT Staff

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