Audience générale : La cupidité, à la racine de la crise économique mondiale

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Catéchèse sur saint Ambroise Autpert de Bénévent

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ROME, Mercredi 22 avril 2009 (ZENIT.org) – « La cupidité, à la racine de la crise économique mondiale » titre L’Osservatore Romano du 23 avril 2009, en reprenant une réflexion de Benoît XVI lors de l’audience générale de ce mercredi, place Saint-Pierre.

Le pape a repris ce matin sa présentation des auteurs chrétiens du Moyen Age, en présentant un auteur spirituel méconnu du VIIIe siècle, un évêque gallo-romain, saint Ambroise Autpert de Bénévent (vers 700-778), qui est aussi un chantre de la Vierge Marie et de l’amour de l’Eglise.

Le pape a fait observer que la lutte du baptisé contre le mal commence en lui-même et qu’elle est essentiellement une lutte contre la cupidité, l’avidité, « racine de tous les vices ».

Benoît XVI a souligné l’actualité de l’enseignement d’Ambroise Autpert en faisant observer que même dans la crise économique mondiale actuelle, on pouvait reconnaître les signes d’une « avidité de gains » chez certains « riches et puissants ».

Le pape a d’abord rappelé certains éléments biographique de ce moine provençal devenu évêque en Italie du Sud, dont les œuvres ont parfois été attribuées à Ambroise de Milan ou à Ildefonse de Tolède.

Voici comment il devint moine : « Ambroise Autpert est un auteur du huitième siècle assez peu connu. Né en Provence, officier à la cour du roi Pépin le Bref, il contribua à l’éducation du futur Charlemagne. Puis il fut admis à l’abbaye bénédictine de Saint-Vincent de Bénévent et reçut l’ordination sacerdotale en 777 ».

Puis il devint évêque dans la région de Bénévent : « Rapidement élu Abbé, il dut faire face jusqu’à sa mort, en 784, à de fortes oppositions au sein de l’abbaye, qui reflétaient les tensions politiques de l’époque ».

Pour Benoît XVI « il est l’une des figures majeures de la renaissance carolingienne ».

N’hésitant pas à critiquer le décalage entre la beauté des monastères et la vie de certains moines, il travailla d’abord au renouveau monastique : « Dans ses écrits, a souligné le pape, il s’emploie notamment à raviver l’idéal et la ferveur monastiques ».

Il voit dans son « Commentaire de l’Apocalypse » son « œuvre majeure » car elle «  révèle l’originalité et la profondeur de sa spiritualité ».

Le pape en a fait cette synthèse : « L’Église en est le thème central. Il affirme qu’il ne faut pas la séparer du Christ, seul Médiateur. Corps du Christ, l’Église, participe à cette médiation ».

Il cite Autpert de Bénévent en ces termes : « Chaque jour, écrit-il, le Christ doit naître en nous, il doit mourir en nous et ressusciter. Et Marie, dans le sein de laquelle l’Église est unie à son Chef, est le modèle de l’Église ».

« En dévoilant son rôle unique dans l’œuvre de la Rédemption, Ambroise Autpert se montre comme le premier grand mariologue de l’occident ; son amour de la Vierge Marie l’oriente vers la source de la véritable vie chrétienne, celle qui s’abreuve aux Saintes Écritures », a conclu le pape.

« A l’exemple de saint Ambroise Autpert et de la Vierge Marie, aimez passionnément l’Eglise », a également demandé le pape aux francophones.

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ZENIT Staff

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