L’Esprit Saint « donne des ailes à notre espérance », par le P. Cantalamessa

Quatrième prédication de carême en présence de Benoît XVI

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ROME, Vendredi 3 avril 2009 (ZENIT.org) – « Nous avons besoin d’espérance pour vivre et nous avons besoin d’Esprit Saint pour espérer ! »

C’est ce qu’a déclaré le P. Raniero Cantalamessa, ofmcap., prédicateur de la Maison pontificale, ce vendredi matin, dans sa quatrième prédication de Carême, prononcée en présence du pape Benoît XVI et de membres de la curie romaine, dans la chapelle « Redemptoris Mater », au Vatican.

« L’un des principaux dangers sur le chemin spirituel est celui de se décourager face à la répétition des mêmes péchés et l’inutilité apparente d’une succession de bonnes intentions et de rechutes », a expliqué le prédicateur.

Mais « nous avons été sauvés dans l’espérance », a-t-il expliqué en citant l’encyclique de Benoît XVI « Spe salvi ».

« L’espérance nous sauve. Elle nous donne la force de toujours repartir à zéro, de croire à chaque fois que ce sera la bonne, celle de la vraie conversion. C’est ainsi que s’attendrit le cœur de Dieu qui viendra à notre secours par sa grâce », a-t-il ajouté.

L’Esprit Saint « est celui qui donne de l’élan et, en quelque sorte, donne des ailes à notre espérance ; bien plus, il est le principe même, l’âme de notre espérance », a-t-il expliqué.

Citant l’Apôtre Paul, le prédicateur a expliqué que « c’est justement parce que ce que nous possédons n’est pas encore la plénitude, mais seulement des prémices, une anticipation, que l’espérance naît en nous. Ou plutôt, le désir, l’attente, l’aspiration se font encore plus intenses qu’auparavant parce que, maintenant, nous savons ce qu’est l’Esprit. Sur la flamme du désir humain, la venue de l’Esprit à la Pentecôte a en quelque sorte rajouté du combustible ».

« L’amour de Dieu dont nous avons un avant-goût ici-bas, grâce aux ‘arrhes de l’Esprit’, est donc de la même qualité que celui que nous goûterons dans la vie éternelle, mais n’a pas la même intensité », a-t-il poursuivi.

« Une transformation profonde est intervenue, on le voit, dans la signification de la fête de la Pentecôte, a encore expliqué le prédicateur. A l’origine, la Pentecôte était la fête des prémices, c’est-à-dire le jour où l’on offrait à Dieu les prémices de la moisson. Elle est encore aujourd’hui la fête des prémices, mais des prémices que Dieu offre à l’humanité, dans son Esprit. Les rôles du donateur et du bénéficiaire sont inversés, en parfait accord avec ce qui se produit, dans tous les domaines, dans le passage de la loi à la grâce, du salut en tant qu’œuvre de l’homme au salut comme don gratuit de Dieu ».

Le prédicateur de la Maison pontificale a souligné l’importance de diffuser cette espérance autour de soi.

« L’Esprit Saint veut faire de nous des semeurs d’espérance, a-t-il dit. Il n’y a pas de don plus beau que celui de répandre l’espérance dans notre foyer, dans notre communauté, dans l’Eglise locale et universelle. Elle est comme certains produits modernes qui régénèrent l’air, parfumant toute une pièce ».

Il a conclu en citant Paul VI qui soulignait combien l’Eglise a besoin de l’Esprit Saint, « animateur et sanctificateur de l’Eglise, son souffle divin, le vent de ses voiles, son principe unificateur, sa source intérieure de lumière et de force, son soutien et son consolateur, sa source de charismes et de chants, sa paix et sa joie, son gage et son prélude de vie bienheureuse et éternelle », combien elle a besoin « de sa perpétuelle Pentecôte ». « L’Eglise a besoin d’acquérir de nouveau… la certitude de sa vérité ».

Gisèle Plantec

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ZENIT Staff

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