ROME, Vendredi 25 avril 2008 (ZENIT.org) - Il existe, entre musique et espérance, une « parenté mystérieuse et profonde », a fait observer Benoît XVI, jeudi soir, à l'issue d'un concert en son honneur au Vatican.

Le pape a assisté à un concert offert à l'occasion du 3e anniversaire de son pontificat, par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, en compagnie de son frère, Mgr Georg Ratzinger, mais aussi de différentes autorités ecclésiastiques, comme le président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, en la salle Paul VI du Vatican (cf. Zenit du 23 avril 2008). Benoît XVI a en effet inauguré son pontificat le 24 avril 2005.

« Il y a une parenté mystérieuse et profonde entre musique et espérance, ente chant et vie éternelle », a déclaré le pape à l'issue du concert.

« Les interprétations magistrales que nous avons entendues nous rappellent, en outre, la valeur et l'importance universelle du patrimoine artistique pour construire le monde selon des projets de justice et de solidarité, en mettant en valeur au service de l'homme les expressions multiformes de la culture mondiale, » a fait observer Benoît XVI.

Benoît XVI a salué le talent des jeunes musiciens de l'orchestre Verdi de Milan qui sont aussi engagés pour soulager, par la musique, les situations de souffrance dans les hôpitaux et dans les prisons.

Le pape a dit avoir particulièrement apprécié le choix des œuvres exécutées, notammment le « Chant du destin » de Brahms, et la VIIe symphonie de Beethoven.

« Il me plaît de souligner, disait le pape, comment la musique de Brahms a enrichi d'une confiance religieuse ce « Chant du destin » de Hölderlin. Ce fait introduit à la considération de la valeur spirituelle de l'art musical, appelé de façon singulière à infuser l'espérance dans l'esprit humain, si marqué et souvent blessé par la condition terrestre. Merci, Monsieur le Président, pour cet acte de déférence et de sollicitude, que j'ai accueilli avec plaisir. J'y vois en outre un nouveau signe de cette affection que le peuple italien nourrit envers le pape ».

Pour sa part, le président Giorgio Napolitano, a salué le récent message du pape à l'ONU en disant : « Sainteté, permettez-moi de vous dire combien votre message adressé au monde depuis la haute tribune des Nations Unies, sur les droits humains comme expression de la justice, sur la personne humaine comme sujet de ces droits, et sur la promotion des droits humains comme stratégie la plus efficace pour éliminer les inégalités et pour accroître la sécurité, a suscité en nous des sentiments de vivante consonnance ».

Anita S. Bourdin