La loi de l’Eglise, loi de liberté, défend les plus faibles, rappelle Benoît XVI

Congrès pour les 25 ans du code de droit canon de 1983

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ROME, Vendredi 25 janvier 2008 (ZENIT.org) – Le Droit canonique défend « les choses de Dieu » et « les plus faibles », et surtout, c’est une « loi de liberté », rappelle Benoît XVI, à l’occasion de l’audience accordée aux congressistes rassemblés pour les 25 ans du code de 1983 (cf. Zenit du 22 janvier 2008).

Reprenant un thème qui lui est cher, le pape expliquait que « la loi de l’Eglise est avant tout une lex libertatis – une loi qui nous rend libres pour adhérer au Christ ».

Benoît XVI recommandait une vraie pédagogie pour enseigner le sens de la loi de l’Eglise « au Peuple de Dieu » : « Il convient de savoir présenter au Peuple de Dieu, aux nouvelles générations, et à ceux qui sont appelés à faire respecter la loi canonique le lien concret qu’elle a avec la vie de l’Eglise, pour protéger les intérêts délicats des choses de Dieu et la protection des droits des plus faibles, de ceux qui n’ont pas la force de se faire valoir, mais aussi pour défendre ces biens délicats que tout fidèle a reçus gratuitement – le don de la foi, de la grâce de Dieu, avant tout – qui, dans l’Eglise ne peuvent pas rester sans être protégés de façon adéquate par le droit ».

Ce qui compte pour le Droit canon, expliquait Benoît XVI, qui a contribué à la rédaction du Code en tant qu’archevêque de Munich et Freising, c’est le chrétien lui-même, et la loi canonique doit donc être liée à ce fondement théologique.

Et le Conseil pontifical pour les textes législatifs a pour tâche, ajoutait Benoît XVI, de « veiller à ce que la législation de l’Eglise soit complète et mise à jour, et qu’elle soit cohérente ».

Pour ce qui concerne le lien entre la vie de l’Eglise et le droit canon, le pape rappelait qu’il ne s’agit pas seulement « d’un ensemble de normes produites par ce peuple spécifique qu’est l’Eglise du Christ », mais il s’agit d’une admirable mosaïque où sont représentés tous les fidèles, laïcs et pasteurs, de toutes les communautés, de l’Eglise universelle et des Eglises particulières ».

« L’essence du droit, insistait le pape en citant le bienheureux Antoine Rosmini, est la personne humaine. Et l’essence du droit canon c’est la personne du chrétien dans l’Eglise ».

Or, le pape demandait que cette approche du droit soit formulée « de façon claire », et cohérente : « toujours en harmonie avec les autres lois de l’Eglise ».

C’est pourquoi il demandait que soient « abrogées » les « normes qui sont dépassées, de modifier celles qui doivent être corrigées, d’interpréter à la lumière du magistère de l’Eglise celles qui sont douteuses et enfin de combler les éventuelles lacunes de la loi ».

Citant un discours de Jean-Paul II à la Rote romaine, le pape Benoît XVI recommandait de mettre en œuvre « les manifestations de la flexibilité qui, justement pour des raisons pastorales, a toujours distingué le droit canon ».

Le pape ajoutait que le droit canon contient des normes produites par le législateur ecclésial « pour le bien de la personne et des communautés à l’intérieur du Corps mystique qui est la sainte Eglise ».

Citant aussi les paroles de Jean-Paul II lors de la Promulgation du Code de 1983, le pape  rappelait que « l’Eglise est constituée comme un ensemble social et visible, et en tant que telle, elle a besoin de normes, pour que sa structure hiérarchique et organique soit visible, et pour que l’exercice des fonctions qui lui ont été divinement confiées – spécialement celle du pouvoir sacré et de l’administration des sacrements – puisse être adéquatement organisé, pour que les relations entre les fidèles puissent être réglées selon une justice fondée sur la charité, et que soient garantis et bien définis les droits de chacun, et enfin que les initiatives communes entreprises pour une vie chrétienne toujours plus parfaite soient soutenues, renforcées, promues par les lois canoniques ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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