ROME, Mardi 25 septembre 2007 (ZENIT.org) – La protection de l’environnement relève d’un « impératif moral », affirme le Saint-Siège devant les Nations Unies : il s’agit d’une « grave responsabilité » pour « tous, sans exception ».
Mgr Pietro Parolin, sous-secrétaire de la secrétairerie d’Etat, a pris la parole le 24 septembre à New-York, lors de la 62e session de l’Assemblée générale de l’ONU, dans le cadre du sommet sur les changements climatiques, sur le thème : « L’avenir est entre nos mains : affronter le défi du changement climatique ».
« On entend souvent parler dans les couloirs des Nations Unies de la ‘responsabilité de protéger’. Le Saint-Siège croit que cela s’applique aussi au contexte du changement climatique. Les Etats ont une ‘responsabilité’ partagée ‘à protéger’ le climat du monde par l’adaptation et avant tout une ‘responsabilité’ partagée à ‘protéger’ notre planète et à assurer que les générations présentes et à venir puissent vivre dans un environnement sain et sûr », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est du rythme des interventions, Mgr Parolin faisait observer que « les Etats sont libres d’adopter des conventions et des traités internationaux, mais si nos paroles ne s’accordent pas avec une action effective et une fiabilité, (..) nous nous retrouverons bientôt à nous lamenter d’un nouvel échec collectif. Nous espérons que les Etats vont saisir l’occasion qui va leur être bientôt présentée à la prochaine conférence de Bali sur la convention cadre sur le changement climatique ».
Mgr Parolin soulignait que le changement climatique est une « préoccupation sérieuse », et une « responsabilité inévitable des chercheurs scientifiques et des autres experts, des responsables politiques et gouvernementaux, des adminsitrateurs locaux et des organisations internationales, ainsi que pour tout secteur de la société humaine, et de toute personne humaine ».
Le Saint-Siège, disait-il, veut « mettre l’accent sur l’impératif moral que tous, sans exception, ont une grave responsabilité à protéger l’environnement ».
« Les meilleurs rapports scientifiques disponibles ont établi un lien entre l’activité humaine et le changement climatique », rappelait Mgr Parolin.
Il souhaitait que ces résultats ne soient « ni exagérés ni minimisés » pour des raisons « politiques » ou « idéologiques », ou « des intérêts particuliers », mais qu’ils soient « étudiés de près de façon à donner une base solide pour augmenter la prise de conscience et prendre des décisions pour une politique efficace ».
En outre, Mgr Parolin faisait observer « qu’aucun pays ne peut seul résoudre des problèmes liés à notre commun environnement », ce qui suppose une « action collective » et l’adoption par la communauté internationale de « stratégies politiques capables de répondre à une question aussi complexe », y compris dans le domaine économique.
Et ceci, en tenant compte des obstables, non seulement « techniques », mais aussi de « nature sociale » en particulier pour ce qui est du « comportement des consommateurs », et de « nature politique » comme les « politiques gouvernementales ».
C’est pourquoi Mgr Parolin insistait sur l’éducation des jeunes pour combattre des attitudes « égoïstes » de consommation et d’exploitaiton des « ressources naturelles ».
Le représentant du Saint-Siège recommandait également des aides gouvernementales en faveur des « technologies amies de l’environnement », de façon à « donner un signal positif » au secteur privé, en particulier dans le domaine des énergies.