ROME, Vendredi 21 septembre 2007 (ZENIT.org) – Une grande partie de l’Afrique est sous les eaux, suite aux graves inondations qui ont contraint plus d’un million et demi de personnes à quitter leurs foyers.
Les zones particulièrement touchées vont de l’Océan Atlantique à l’Océan indien : Mauritanie, Kenya, Burkina Faso, Togo, Ghana, Ethiopie, République Démocratique du Congo et Ouganda.
En Ouganda, les inondations survenues dans l’est et le centre, provoquées par les pluies les plus fortes depuis 35 ans, ont déjà fait quelque 300.000 sinistrés. Mais la situation pourrait s’aggraver en raison de précipitations qui, selon les prévisions, devraient se poursuivre jusqu’à novembre.
Pour faire face aux besoins des populations, la Caritas multiplie ses appels d’urgence, dont un appel de fonds de 1,6 millions de dollars pour subvenir aux besoins de nourriture, logements et articles sanitaires des quelques 20.000 personnes vivant retranchées dans les camps d’Amuria et de Katakwi, dans la zone est du pays
« La situation est terrible » a commenté le responsable des communications à la Caritas-Ouganda, Vincent Sebukyu. « Plusieurs zones sont totalement coupées des aides extérieures. Les gens ne peuvent plus se déplacer ».
« Les inondations en Ouganda ont jusqu’à présent été totalement ignorées par la communauté internationale, a-t-il dénoncé. La Caritas a le devoir de répondre aux souffrances humaines. Nous travaillons dans quelques unes des zones les plus inaccessibles et leur fournissons de l’aide mais notre travail devient de plus en plus difficile. Les populations ont besoin de nourriture, d’abris et de médicaments en cas d’épidémies ».
Au Ghana, les inondations ont affecté plus de 250.000 personnes. Les pluies ont par ailleurs détruit des milliers d’hectares de cultures et endommagé les infrastructures publiques.
La Caritas a lancé un appel de fonds de presque 250.000 dollars américains pour couvrir un mois de besoins à l’intention de quelque 40.000 personnes déplacées.
Dans une déclaration, le docteur Africanus Diendong, qui travaille à la Caritas-Ghana, a déclaré que les besoins les plus urgents sont la nourriture. « Il n’y a plus rien à manger, les cultures ont été détruites et la pluie continue à tomber » a-t-il précisé.
« La situation est vraiment désespérée » a-t-il ajouté. Et l’on craint plus que tout l’arrivée des maladies. Les gens vivent en plein air ou dans les écoles. Les maisons ont été emportées par la boue ».