ROME, Jeudi 14 juin 2007 (ZENIT.org) – Ceux qui sont les moins responsables des problèmes de changement climatique sont ceux qui en subissent le plus les effets, estime le secrétaire du comité pour le développement social et la paix mondiale de la Conférence épiscopale des Etats-Unis.
Dans un message lu devant les membres d’un Comité sénatorial, la semaine dernière, John Carr a évoqué les retombées particulièrement néfastes de ces changements climatiques sur les populations pauvres de la planète.
“Nous constatons de nos propres yeux que les pauvres, aux Etats-Unis et dans les pays pauvres en général, n’ont pas toujours les moyens et la capacité de s’adapter ou d’éviter les conséquences néfastes de ces changements climatiques”, souligne-t-il dans son message. “Leur vie, leur maison, leurs enfants et leur travail sont extrêmement à risque”.
“L’ironie du sort veut que ce soit les pauvres et les personnes vulnérables en général qui souffrent le plus du manque d’intérêt et des retards pris dans ce domaine, portant ce lourd fardeau, totalement disproportionné, que sont le manque d’action ou la prise de décisions peu sages”, ajoute-t-il.
Le représentant épiscopal a fait savoir au Sénat que les évêques des Etats-Unis partageaient non seulement la position internationale sur les effets des changements climatiques, mais qu’ils admettaient aussi qu’il y ait débat sur l’augmentation rapide de ces effets et sur leur gravité.
“Il n’est ni sage ni utile de minimiser – ou d’exagérer – le consensus actuel concernant cette question, ni même les doutes ou les défis permanents que cela pose à la politique”, a-t-il poursuivi.
Le secrétaire a déclaré que le phénomène des changements climatiques ne concernait pas la politique ou l’économie, mais l’avenir de la création de Dieu et de la famille humaine.
Les évêques “expriment les préoccupations de principe d’une communauté de foi, non d’un groupe d’intérêt […] les évêques catholiques veulent apporter leur contribution au débat en rappelant les principes moraux traditionnels de l’enseignement catholique : prudence, bien commun et priorité aux pauvres”, a poursuivi John Carr.
Les déclarations et l’approche des évêques, a-t-il fait remarquer, se veulent “nuancées, non alarmistes ; traditionnelles, et non tendancielles ; une expression de la foi, non de la politique. Pour nous, cette préoccupation a commencé avec la Genèse, non avec les Journées pour la Terre”.