Le sommet de Heiligendamm (6-8 juin) rassemble en effet en Allemagne les chefs d’Etat et de gouvernement des 7 pays les plus industrialisés et de la Fédération de Russie.

Comem nous le rappelions hier (cf. Zenit du 5 juin 2007), Benoît XVI avait adressé une lettre à la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, le 16 décembre dernier, à l’occasion de la présidence allemande du G 8 et de l’Union européenne. La lettre a été publiée en avril par le Vatican, avec la réponse de Mme Merkel, en date du 2 février (cf. Zenit du 23 avril 2007).

Le pape rappelait en effet ce matin, à la fin de l’audience : « Aujourd'hui a commencé à Heiligendamm, en Allemagne, sous la Présidence de la République fédérale d'Allemagne, le Sommet annuel des chefs d'Etat et de gouvernement du G8, c'est-à-dire les sept pays les plus industrialisés du monde plus la Fédération russe. Le 16 décembre dernier, j'ai eu l'occasion d'écrire à la chancelière, Angela Merkel, pour la remercier, au nom de l'Eglise catholique, pour la décision de maintenir à l'ordre du jour du G8 le thème de la pauvreté dans le monde, avec une attention particulière à l'Afrique. Mme Merkel m'a aimablement répondu le 2 février dernier, en m'assurant de l'engagement du G8 en vue d'atteindre les objectifs de développement du millénaire ».

« Je voudrais à présent adresser un nouvel appel aux responsables réunis à Heiligendamm, afin qu'ils maintiennent leurs promesses d'augmenter substantiellement l'aide au développement, en faveur des populations le plus dans le besoin en particulier celles du Continent africain », disait le pape.

Mais le pape insistait également sur l’urgence de l’éducation : « Dans ce sens, le deuxième grand objectif du millénaire mérite une attention particulière: «Assurer l'éducation primaire pour tous; d'ici 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires». Cet objectif est une partie intégrale de la réalisation de tous les autres objectifs du millénaire; c'est une garantie de consolidation des objectifs atteints; c'est un point de départ des processus autonomes et durables de développement ».

Benoît XVI soulignait aussi l’engagement de l’Eglise dans le monde : « Il ne faut pas oublier que l'Eglise catholique a toujours été en première ligne dans le domaine de l'éducation, en atteignant, en particulier dans les pays les plus pauvres, les lieux que les structures de l'Etat n'arrivent souvent pas à atteindre ».

« D'autres Eglises chrétiennes, groupes religieux, et organisations de la société civile partagent cet engagement éducatif. Il s'agit d'une réalité que, dans le cadre de l'application du principe de subsidiarité, les gouvernements et les Organisations internationales sont appelées à reconnaître, à valoriser et à soutenir, également à travers l'affectation de contributions financières adéquates. Espérons que l'on travaille sérieusement afin d'atteindre ces objectifs », insistait le pape.