ROME, Vendredi 8 juin 2007 (ZENIT.org) – C’est « l’amour universel du Christ » qui est « la source de toute activité caritative », rappelle Benoît XVI, qui a reçu ce matin en audience au Vatican les membres de la 18e assemblée générale de Caritas Internationalis.

Le pape a exprimé ses félicitations au cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, élu mardi dernier président de Caritas Internationalis. Le président du conseil pontifical Cor Unum, Mgr Paul Josef Cordes participait également à l’audience.

Dans l’engagement d’organisations comme Caritas Internationalis « nous voyons, disait le pape, les fruits de l’amour du Christ ».

Le pape a indiqué comme mission de la fédération des Caritas, l’assitance de l’Eglise dans sa mission de répandre l’amour de Dieu : le pape précisait qu’il ne s’agit pas seulement d’un « travail au nom de l’Eglise » mais qui « fait partie de l’Eglise elle-même ».

« Tout acte de charité, ajoutait le pape, doit être inspiré par une expérience personnelle de foi qui nous guide à la découverte de l’amour de Dieu ».

Qui travaille à la Caritas doit être un « témoin » de cet amour « devant le monde ». Le pape a rappelé que « la charité chrétienne dépasse la capacité naturelle de l’amour ».

Come le révèle saint Paul, il s’agit en effet d’une vertu théologale : il est donc nécessaire de « situer l’assistance humanitaire dans le contexte d’une expérience de foi personnelle, qui devienne ainsi partie du don offert aux nécessiteux ».

« C’est seulement lorsque l’activité charitable » se conforme au don de soi chrétien qu’il devient, disait le pape, un geste « digne de l’être humain créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ».

Vivre la charité, rappelait le pape, fait grandir en sainteté, à l’exemple de tant de « serviteurs des pauvres que l’Eglise a élevés à l’honneur des autels ».

« L’amour de Dieu, soulignait le pape, est offert à chacun », et c’est pourquoi la charité de l’Eglise est « un but universel et doit inclure un engagement pour la justice sociale ».

Mais, « changer les structures injustes n’est pas suffisant pour garantir le bonheur de la personne humaine », faisait observer le pape.

Benoît XVI a mentionné ce qu’il a affirmé lors de son voyage apostolique au Brésil: la politique « n’est pas de la compétence immédiate de l’Eglise ».

« La mission est de promouvoir le développement intégral de la personne humaine », c’est pourquoi « les grands défis que doit affronter le monde d’aujourd’hui » de la mondialisation à l’injustice sociale, ne peuvent pas être confrontés et surmontés » à moins que « l’attention soit centrée sur les besoins les plus profonds de la personne humaine: la promotion de sa dignité », et en définitive « le salut éternel ».

Le pontife a félicité les 150 organisations nationales qui forment Caritas Internationalis, les encourageant à persévérer « dans la mission spéciale de répandre l’amour du Christ » afin que « tous puissent avoir la vie en abondance ».