Le programme des festivités a été présenté ce matin au Vatican par le colonel Elmar Theodor Mäder, commandant de la Garde Suisse Pontificale, mais aussi par M. Paolo Francini, directeur du Bureau philatélique et numismatique de la Cité du Vatican.
Le colonel Mäder a résumé l’histoire de la fondation de la Garde suisse (cf. www.gardesuisse.org).
M. Mäder a rappelé que c’est le pape Jules II (1503-1513) qui a voulu une garde du corps pouvant constituer devant constituer le cœur d’une troupe de confédérés plus consistante si la nécessité s’en faisait sentir.
De fait, non seulement les mercenaires suisses avaient une solide réputation, et la Confédération gérait leur distribution dans les différents Etats européens, mais les Cantons avaient toujours manifesté leur loyauté envers l’Eglise.
C’est le 21 juin 1505, que le pape Jules II a écrit aux « Etats confédérés d’Alémanie supérieure », et qu’il a confié au prélat d’antichambre Peter von Hertenstein la mission de recruter 200 hommes.
Un premier contingent de 150 soldats a été amené à Rome sous le commandement du capitaine Kaspar von Silenen.
Après avoir franchi les Alpes, ils traversèrent la Lombardie et la Toscane, avant d’entrer dans Rome, le 22 janvier 1506 au soir.
Le 22 janvier 2006 verra par conséquent la première grande manifestation de ce jubilé.
Une autre date historique est retenue chaque année pour le serment des nouvelles recrues : le 6 mai.
Le 6 mai 1527 en effet, les Gardes Suisses se sont fait massacrer place Saint-Pierre par les lansquenets de Charles Quint, lors du fameux « sac de Rome ». Leur résistance héroïque a ainsi permis au pape Clément VII et à une escorte de se mettre à l’abri au Château Saint-Ange, en passant par le « passetto » fortifié de 750 mètres de long, qui relie encore aujourd’hui cette forteresse au Vatican.
« A l’occasion du cinquième centenaire de la bulle papale, expliquait le commandant Mäder, le pape a adressé une lettre au Président de la conférence épiscopale suisse et à tous les Gardes suisses, aux Gardes en service comme aux anciens Gardes ».
Le pape y dit, soulignait-il, « sa grande reconnaissance pour leur fidélité au Souverain Pontife, notamment lors du sacrifice de 1527 ».