Cette publication placée sous la direction des jésuites, et dont les épreuves sont soumises avant impression à la Secrétairerie d’Etat, fonde son « non » à l’entrée de la Turquie dans l’Union sur certaines données qu’elle définie comme irréfutables.
« Avant toute chose, la Turquie n’a jamais fait partie, ni géographiquement, ni politiquement de l’Europe : l’Empire ottoman a dominé certains pays européens, mais il est resté étranger à la culture européenne », constate la Civiltà Cattolica.
« De fait, les relations de la Turquie avec l’Europe ont presque toujours été marquées par une situation de conflit, ouvert ou latent, jamais d’appartenance », rappelle-t-elle.
Si la Turquie entrait dans l’Union, elle « bouleverserait les équilibres », notamment parce qu’elle deviendrait le deuxième pays le plus peuplé d’Europe.
En plus de cela, poursuit la Civiltà Cattolica, « il est difficile de penser que la Turquie puisse adopter à brève échéance, non seulement à travers les paroles mais dans les faits, les valeurs propres à l’Union européenne, telles que la démocratie de type occidental, le respect de la personne humaine, la liberté de pensée et de religion ».
« La Civiltà Cattolica » affirme enfin qu’en Turquie la pleine liberté religieuse est niée aux religions, à l’exception de l’islam, malgré le fait que le pays se définisse « laïc ».