Le pape Benoît XVI prend comme blason le blason de son épiscopat à Munich et Freising : nous avons détaillé ces emblèmes du Maure, de la coquille et de l’ours au soir de son élection, le 19 avril (cf. Zenit, 19 avril).
Mais, nouveauté, ce blason pontifical sera surmonté de la mitre papale, au sommet de forme triangulaire, et non plus de la tiare, comme pour les blasons de ses prédécesseurs.
Il sera aussi orné du pallium métropolite qui a pris une si grande place symbolique dans l’inauguration du pontificat, dimanche 24 avril : les couleurs sont encore à l’étude.
Le blason reprend donc la tête couronnée du « Maure de Freising », tournée vers la gauche : un emblème présent dès 1316 dans les armes de l’évêque Conrad III et de tous ses successeurs.
A droite du Maure est représenté l’ours avec le bâton qui a servi à le faire aller à Rome, selon la légende de saint Corbinien racontée par Joseph Ratzinger dans son autobiographie (« Ma vie, Souvenirs », Fayard, cf. ZF050419).
Une note du diocèse de Freising explique le symbole en ces termes : « Le christianisme a apprivoisé le sauvage paganisme et a posé ainsi dans l’antique Bavière les fondements d’une grande culture ».
En outre, en tant que « porteur de Dieu », l’ours de Corbinien symbolise la charge épiscopale.
En bas, le troisième symbole est celui de la coquille, qui renvoie comme nous le rappelions le 19 avril, à la fable de saint Augustin : en 1953, la thèse de théologie de Joseph Ratzinger portait justement sur « Le peuple et la maison de Dieu dans l’enseignement de saint Augustin sur l’Eglise ».
C’est aussi la coquille du pèlerin – emblème des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle – qui représente, selon les termes du concile Vatican II « le peuple de Dieu pérégrinant » dont Benoît XVI est devenu le pasteur : une image placée sur le blason du couvent des Ecossais de Ratisbonne, où le prof. Ratzinger a enseigné la Dogmatique et l’Histoire de 1969 à 1977.
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Apr 26, 2005 00:00