Il a évoqué, comme dans ses homélies précédentes, cette « miséricorde » que Jean-Paul II laisse en héritage : « Très chers amis, cette profonde reconnaissance pour un don de la divine miséricorde prévaut malgré tout en mon cœur. Et je considère cela une grâce spéciale obtenue de mon vénéré prédécesseur, Jean-Paul II. Il me semble sentir sa main forte serrer la mienne; il me semble voir ses yeux souriants et entendre ses paroles, qui s’adressent en ce moment à moi de manière particulière : « N’aie pas peur ! » ».
Il mettait en évidence le sens de ce que l’Eglise a vécu depuis le 2 avril et la fécondité de la mort du défunt souverain pontife: « La mort du Saint-Père Jean-Paul II, et les jours qui ont suivi, ont été pour l’Eglise et pour le monde entier un temps de grâce extraordinaire. La grande douleur provoquée par sa disparition et le sentiment de vide qu’il a laissé en chacun ont été tempérés par l’action du Christ ressuscité, qui s’est manifestée au cours de longues journées dans la vague unanime de foi, d’amour et de solidarité spirituelle, qui a atteint son sommet lors de ses obsèques solennelles ».
« Nous pouvons le dire, insistait-il : les funérailles de Jean-Paul II ont été une expérience vraiment extraordinaire où l’on a d’une certaine façon perçu la puissance de Dieu qui, par l’intermédiaire de son Eglise, veut faire de tous les peuples une grande famille, grâce à la force unificatrice de la Vérité et de l’Amour (cf. Lumen gentium, 1). A l’heure de la mort, configuré à son Maître et Seigneur, Jean-Paul II a couronné son long et fécond pontificat, confirmant le peuple chrétien dans la foi, le rassemblant autour de lui et faisant sentir la famille humaine tout entière, plus unie ».
« Comment ne pas se sentir soutenus par ce témoignage ? Comment ne pas ressentir l’encouragement qui provient de cet événement de grâce ? », interrogeait son successeur.